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Dernière mise à jour à 08h27 le 29/08

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France : les producteurs annoncent une "action d'envergure nationale" après l'échec des négociations

Xinhua | 29.08.2016 08h22

Les producteurs de lait qui protestent depuis lundi dernier à Laval, devant le siège du groupe Lactalis, leader mondial de lait, vont étendre leur mouvement au niveau national contre l'industriel fran?ais.

Une décision prise après l'échec des négociations entre les syndicats agricoles et le groupe Lactalis, accusé de "sous-payer le litre de lait".

"Nous sommes en train de réfléchir au niveau national à un plan d'action qui permet d'aboutir à un accord avec le groupe Lactalis", a déclaré dimanche sur BFMTV, Philippe Jehan, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) de Mayenne.

Selon les syndicats agricoles FNSEA et FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) les producteurs produisent à perte depuis la fin des quotas laitiers en 2015, qui assurait une certaine régulation publique.

"Depuis, le prix d'achat à baissé de 30%, et Lactalis dont le chiffre d'affaire est en augmentation pour atteindre 17 milliards en 2015, paye aux producteurs 256 euros la tonne contre 363 euros en 2014", explique dans un communiqué, le FNSEA et ses affiliées.

Les producteurs qui exigent une revalorisation du prix d'achat du lait, se relaient devant le siège à Laval du premier producteur mondial de lait, l'obligeant ainsi à négocier son prix d'achat.

Le premier round de ses discussions jeudi dernier à Paris s'est soldé par un échec chacune des deux partie campant sur ses positions. Lactalis récuse les accusations des syndicalistes et explique la baisse du prix d'achat du lait par une "crise de surproduction".

"Cette crise est d'abord et avant tout une crise de surproduction (...) il n'y a qu'en France où le syndicalisme agricole refuse la réalité du marché et s'en prend à une entreprise en particulier", a justifié dans un communiqué, le directeur de la communication de Lactalis, Michel Nalet.

La reprise des négociations vendredi après-midi à la préfecture de Laval, à Mayenne, s'est à nouveau soldée par un échec malgré l'offre d'un prix d'achat de 269 euros les 1000 litres de lait annuels proposée par Lactalis.

Une offre rejetée par les producteurs qui exigent de l'industriel fran?ais, un prix d'achat de 290 euros les 1000 litres annuels.

Le gouvernement via le ministre fran?ais de l'Agriculture Stéphane Le Foll a soutenu les producteurs, invitant Lactalis à "se mettre au niveau de tous les autres" son prix d'achat.

"Je considère que ce n'est pas acceptable que Lactalis, numéro un mondial des produits laitiers, paye le litre de lait le plus bas de toutes les laiteries fran?aises", a déclaré à la presse samedi, M. Le Foll, lors d'un comice agricole dans le Sarthe.

Ce dernier de préciser qu'il ne peut pas négocier les prix du lait à la place des acteurs économiques. En attendant de trouver un accord, les producteurs lancent sur le site i-boycott.org, une campagne de boycott des produits de Lactalis, à l'attention des consommateurs.

Selon ces producteurs, un agriculteur sur cinq en France vend sa production de lait au géant de la filière Lactalis avec un prix moyen à l'achat de 2562 euros la tonne de lait. Soit 10 à 30% de moins que les prix appliqués par la concurrence.

"à 256,90 euros la tonne achetée en juillet, Lactalis se trouvait effectivement loin derrière le groupe La?ta et la société Silav (290 euros la tonne) ou encore la laiterie Saint-Père, filiale d'intermarché, qui rémunère les éleveurs 300 euros les 1.000 litres", expliquent les producteurs dans leur appel au boycott.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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