Dernière mise à jour à 13h12 le 29/06
Au moment où les chefs d'Etat et de gouvernement européens sont réunis en sommet mardi et mercredi à Bruxelles, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé ces dirigeants européens à faire preuve de compassion et de sagesse sur la question des réfugiés et migrants.
"J'appelle les dirigeants européens réunis à Bruxelles à agir avec compassion et sagesse", a dit M. Ban dans un point de vue publié dans des organes de presse européens.
Le secrétaire général a également appelé tous les dirigeants du monde à participer à la réunion des Nations Unies à New York le 19 septembre sur la question des vastes mouvements de réfugiés et de migrants. "Notre objectif est un nouveau Contrat mondial sur le partage des responsabilités concernant les réfugiés, ainsi qu'un Contrat mondial pour une migration régulière, s?re et ordonnée", a-t-il ajouté.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de personnes déracinées a atteint un record à la fin 2015, soit le chiffre de 65 millions.
Ban Ki-moon a rappelé qu'il s'était rendu récemment dans l'?le grecque de Lesbos, point d'arrivée de nombreux réfugiés et migrants traversant la Méditerranée pour rejoindre l'Europe.
"La population de Grèce et de Lesbos a répondu de manière admirable", a-t-il dit. "Si la petite ?le de Lesbos peut faire autant, d'autres peuvent certainement faire plus. J'appelle les dirigeants du monde à respecter leurs obligations légales, morales et politiques".
Pour cela, le secrétaire général de l'ONU a invité les dirigeants mondiaux à prendre une série de mesures.
Il les a encouragés tout d'abord à réinstaller davantage de personnes. "Cette responsabilité doit être partagée globalement", a-t-il souligné.
Deuxièmement, il faut protéger les réfugiés et les migrants, notamment les enfants, et leur fournir un accès à l'éducation et à l'emploi, a-t-il dit.
Il a également appelé à accélérer les procédures de demandes d'asile et la réunification familiale et à lutter contre la haine et la xénophobie.
Enfin, le chef de l'ONU a jugé nécessaire de s'attaquer aux causes profondes des déplacements, notamment en tentant de résoudre les conflits et en renfor?ant l'état de droit et les systèmes de protection des droits humains.