(Xinhua/Orlando Police Department)

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De l'Asie à l'Afrique, de l'Europe à l'Amérique, dès le début de l'année 2016, des attentats liés à l'extrémisme violent et au terrorisme ont frappé presque tous les continents du monde. La lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme constitue une priorité pour la sécurité mondiale.

Dimanche à l'aube, dans une bo?te de nuit gay à Orlando, en Floride, 49 personnes ont été tuées et 53 autres blessées dans une fusillade lancée par un Américain d'origine afghane agé de 29 ans. Le tireur, identifié par les autorités américaines comme Omar Mateen, était en possession d'une arme de type fusil d'assaut ainsi que d'un pistolet. C'est environ trois heures après le début de la fusillade que la police a finalement abattu le suspect, au cours d'une opération destinée à secourir les personnes qu'il avait prises en otage.

L'Etat islamique (EI) a revendiqué dimanche soir l'attentat. Cités par les médias américains, des responsables de la police fédérale américaine (FBI) ont affirmé qu'Omar Mateenn avait appelé le 911 (numéro d'urgence de la police aux Etats-Unis) avant la fusillade pour déclarer son allégeance à l'Etat islamique, et qu'il avait jadis fait l'objet d'une enquête pour ses liens présumés avec des groupes islamistes.

Toutefois, Washington n'a pas encore confirmé la nature "terroriste" de l'attaque. Le président américain Barack Obama a qualifié dimanche cette tuerie de masse d'"acte de terreur et de haine", ajoutant que cette fusillade est "la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis". Il a déclaré lundi que la tuerie d'Orlando relevait d'un "extrémisme domestique".

Depuis janvier dernier, une quinzaine de fusillades ont eu lieu aux Etats-Unis, faisant plus d'une centaine de morts et de blessés. Après la tuerie à Orlando, une nouvelle vague de colère concernant la politique laxiste des armes à feu aux Etats-Unis a déferlé sur les réseaux sociaux. Les partisans du contr?le des armes à feu se demandent pourquoi les lois permettent toujours aux gens "avec une pensée radicale ou une maladie mentale" d'acquérir des armes à feu.

Bien s?r, la politique laxiste du gouvernement américain facilite l'acquisition des armes à feu par les extrémistes, mais en réalité, la prolifération de la pensée extrémiste constitue la menace la plus dangereuse pour la société américaine.

D'où vient cette pensée extrémiste ? Les problèmes provoqués par le déséquilibre du développement socio-économique pourraient en être à l'origine. Ce qui requiert du gouvernement américain de porter davantage d'attention à ses affaires intérieures.

De plus, dès le début de la guerre en Afghanistan en 2001, les Etats-Unis ont commencé leur lutte contre le terrorisme, mais sont tombés dans un cycle étrange, faisant face à des menaces de plus en plus dures.

L'intervention des Etats-Unis au Moyen-Orient a non seulement provoqué la tourmente dans la région, mais a également aidé à l'émergence d'organisations extrémistes. Face à ces attentats meurtriers, les Etats-Unis doivent ajuster leurs politiques étrangères, abandonnant leur pensée hégémonique de construire le monde avec les valeurs et les normes américaines.

Selon les Nations Unies, l'extrémisme violent et le terrorisme vont directement à l'encontre de la Charte de l'ONU et des déclarations universelles des droits de l'Homme, et menacent la paix et la sécurité internationales : le 1er juin, au moins neuf civils ont été tués et 13 autres blessés dans une attaque commise par le groupe terroriste Boko Haram au Niger; le 7 juin, sept agents de police et quatre civils ont été tués et 36 autres blessés en Turquie; le 9 juin, 23 personnes ont été tuées et 73 autres blessées dans un double attentat en Irak; le 11 juin, deux éleveurs ont été tués par des hommes armés soup?onnés d'être affiliés à Boko Haram au Cameroun...

La communauté internationale s'est concentrée sur des actions sécuritaires et militaires pour contrer la menace de l'extrémisme violent et du terrorisme, une approche jugée trop simpliste face à la propagation alarmante de groupes tels que l'EI, al-Qa?da et Boko Haram ces dernières années, avait indiqué le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

"Il faut une approche exhaustive et équilibrée qui adresse tous les facteurs conduisant à l'extrémisme violent (...) Nous devons adopter une action unie pour sauver les futures générations. Nous devons agir rapidement pour restaurer une notion d'espoir pour nos jeunes", avait déclaré le secrétaire général de l'ONU en marge de la conférence sur la prévention de l'extrémisme violent tenue en avril dernier à Genève, en Suisse.