Dernière mise à jour à 08h26 le 13/06
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad-Javad Zarif a déclaré dimanche que le monde devait comprendre que l'Iran était le marché le plus s?r et le plus lucratif pour les investisseurs à l'heure actuelle, selon l'agence de presse semi-officielle Mehr.
"Les ennemis de l'Iran, comme les Sionistes et l'Arabie saoudite, essaient de faire croire aux banques internationales que l'Iran n'est pas un pays s?r pour investir. Mais nous devons leur montrer que la réalité est toute autre : l'Iran est le pays le plus s?r et le plus lucratif à l'heure actuelle sur le marché mondial", a ainsi déclaré M. Zarif.
Les avoirs financiers iraniens à l'étranger, auparavant gelés par les sanctions occidentales, sont à nouveaux accessibles, et les banques étrangères sont en train de reprendre leurs relations avec les banques iraniennes, a expliqué le ministre.
"La raison pour laquelle certaines sanctions injustement imposées par les Etats-Unis sont encore en place est que nous avons toujours adhéré à une politique anti-hégémoniste", a déclaré M. Zarif. C'est également pour cette raison que l'opposition et les pressions américaines contre la République islamique ne cesseront jamais, a-t-il expliqué.
Depuis qu'un accord sur le nucléaire iranien, connu sous le nom de Plan global d'action conjoint, a été atteint au mois de janvier, les entreprises internationales se sont lancées dans plusieurs séries de discussions avec Téhéran pour reprendre leur coopération dans divers domaines.
Bien que l'Iran ait annoncé que les investissements étrangers étaient les bienvenus, notamment dans le secteur de l'industrie énergétique, les entreprises internationales ont tra?né les pieds pour investir dans le pays, craignant entre autres les obstacles créés par les mauvaises relations entre l'Iran et les Etats-Unis, ou encore les complexités des transferts d'argent entrant et sortant d'Iran.
Les Etats-Unis ont maintenu leurs sanctions contre l'Iran en raison de violations présumées des droits de l'Homme et du soutien supposé de l'Iran au terrorisme, des allégations que l'Iran a pour sa part rejetées comme sans fondement.
De surcro?t, Washington a récemment placé sur liste noire plusieurs organismes iraniens et étrangers pour leur implication dans le programme de missiles iraniens. Les institutions financières américaines se voient toujours interdire de se livrer à des transactions en dollars avec l'Iran.
Le maintien de ces restrictions a soulevé des inquiétudes parmi les entreprises internationales, qui craignent de tomber sous le coup des sanctions américaines si elles se mettaient à investir en Iran.