Dernière mise à jour à 09h41 le 28/05
Le président fran?ais, Fran?ois Hollande, a assuré vendredi qu'il tiendra bon sur le projet de loi sur le travail, estimant que c'est "une bonne réforme" et que ce n'est pas le moment de "mettre en difficulté l'économie fran?aise".
"Nous avons besoin d'avoir des accords d'entreprise qui permettent de donner compétitivité aux entreprises et garantie aux salariés. Donc, je tiendrai bon parce que je pense que c'est une bonne réforme et que nous devons aller jusqu'à son adoption", a déclaré vendredi le chef de l'Etat fran?ais lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G7 au Japon.
Alors que s'est tenue jeudi partout en France une huitième journée de mobilisation contre la loi El Khomri, avec des cortèges réunissant entre 153.000 personnes, selon la police, et 300.000 personnes, selon le syndicat CGT, M. Hollande a estimé que "ce n'est pas le moment de mettre en difficulté l'économie fran?aise" et que "lorsqu'on doit faire des réformes, on les fait jusqu'au bout".
"C'est un texte qui apporte à la fois plus de modernisation à notre économie et plus de garanties pour les salariés, qui va permettre davantage d'embauches à contrat à durée indéterminée", a-t-il poursuivi.
Le chef de l'Etat a expliqué qu'il ?uvre pour "un droit du travail équilibré", qui "garde les règles principales" et qui "puisse permettre aux entreprises, avec l'accord des organisations syndicales majoritaires, de pouvoir adapter ce droit du travail à la réalité".
"Ce texte est un progrès pour le dialogue social, pour la négociation collective, pour l'emploi et pour les droits des salariés" et "je veux que nous puissions aller jusqu'au bout", a-t-il martelé.
Evoquant les blocages de raffineries et de dép?ts de carburant qui ont lieu depuis plusieurs jours en France pour mettre la pression sur l'exécutif, Fran?ois Hollande a expliqué que c'est le devoir du gouvernement "de tout faire pour approvisionner en carburant les consommateurs, de fournir les services publics essentiels, de permettre le transport de tous et d'assurer le bon fonctionnement de l'économie".
"On ne peut pas accepter qu'une centrale syndicale puisse dire ce qu'est la loi", a-t-il asséné, soulignant que "toutes les opérations de blocage trouveront une réponse".