Dernière mise à jour à 09h34 le 21/05
La marine égyptienne a annoncé vendredi qu'elle avait trouvé des effets personnels des passagers et d'autres débris, ainsi que des fragments de corps, flottant dans la Méditerranée, confirmant que l'avion d'EgyptAir s'est bien écrasé en mer avec 66 personnes à bord. L'armée a précisé avoir découvert les débris à environ 290 km au Nord de la ville portuaire d'Alexandrie et qu'elle était désormais à la recherche des bo?tes noires de l'avion. Le Président égyptien Adbel Fattah al-Sisi a présenté ses condoléances pour les personnes présentes à bord, ce qui équivaut à une reconnaissance officielle de leur mort par Le Caire.
Le Ministre grec de la défense, qui participe également aux recherches en Méditerranée, a de son c?té confirmé que les autorités égyptiennes avaient trouvé une partie d'un corps, des bagages et un siège en mer juste au Sud de l'endroit où le signal de l'avion a disparu jeudi matin. Bien que certains suspectent les militants islamistes qui ont déjà fait sauter un autre avion de ligne au-dessus de l'Egypte il y a sept mois, plus de 24 heures après la disparition du vol MS804, aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'éventuelle destruction de l'Airbus A320 qui reliait Paris au Caire.
Selon des sources aéroportuaires, trois enquêteurs fran?ais et un expert technique d'Airbus sont arrivés au Caire t?t vendredi pour apporter leur aide à l'enquête sur le sort de l'avion disparu. L'annonce de vendredi signalant que des débris avaient été retrouvés suit la confusion précédente au sujet de l'éventuelle localisation de l'épave. Des sauveteurs grecs avaient d'abord déclaré avoir trouvé certains objets jeudi, avant que la compagnie aérienne ne dise plus tard qu'ils n'appartenaient pas à l'Airbus et présente des excuses. Dans le même temps, l'Agence spatiale européenne a annoncé qu'un satellite européen a repéré une nappe de carburant de 2 km de long en Méditerranée, à environ 40 km au Sud-est de la dernière position de l'avion
Enfin, les responsables d'un certain nombre d'organismes américains ont déclaré à Reuters qu'un examen des images par satellite montre que jusqu'à présent il n'y a aucun signe d'une éventuelle explosion. Ils ont néanmoins dit que les états-Unis n'excluaient eux non plus aucune des causes possibles de l'accident, y compris une défaillance mécanique, une action terroriste ou acte délibéré du pilote ou de l'équipage. Néanmoins, selon Khaled al-Gamil, responsable des équipages chez EgyptAir, le pilote, Mohamed Said Ali Shouqair, originaire d'une famille de pilotes, avait une expérience de 15 ans et était en charge de la formation et du tutorat des jeunes pilotes.