Des centaines de personnes du mouvement "Nuit debout" ont occupé lundi soir la Place de la République à Paris pour la cinquième nuit consécutive, a rapporté mardi la presse fran?aise.

"Cinq nuits déjà qu'un petit parfum d'insurrection imprègne la place de la République" à Paris, avec des rassemblements "spontanés et pacifiques", écrit mardi matin la radio Europe 1 sur son site internet.

"Depuis la journée de mobilisation nationale du 31 mars contre la loi travail et suite à un appel à 'rester après la manifestation', ce mouvement que les organisateurs présentent comme spontané continue de réunir chaque nuit plusieurs milliers de personnes", rapporte pour sa part le journal Les Echos.

"L'appel du 31 mars créant l'initiative de la 'Nuit Debout' a été lancé par le collectif Convergence des luttes", lui-même né le 23 février dernier "à l'issue d'une réunion publique organisée par le journal Fakir", rappelle le quotidien économique.

Bien que "le mouvement (soit) parti de l'élan de la mobilisation nationale contre la loi travail", ses revendications vont au-delà, explique encore Les Echos, indiquant que "les mots de démocratie directe, de débat citoyen, d'assemblées citoyennes et les appels à 'changer de système' sont omniprésents dans la bouche des manifestants".

"C'est un moyen de continuer la contestation qu'il y a autour de la loi El Khomri. Mais on est là pour contester bien plus que ?a", explique Emmanuelle, 24 ans, étudiante en anthropologie, citée par Europe 1.

Si "les organisateurs eux-mêmes ne savent pas ce qui va sortir de cette mobilisation naissante", ils "cherchent dans un premier temps à l'installer durablement", conclut Les Echos, précisant que l'initiative s'est "produite dans une vingtaine d'autres villes" de France.