Près de 450 hooligans d'extrême droite ont manifesté dimanche devant la place de la Bourse à Bruxelles, lieu improvisé de recueillement depuis les attentats de Bruxelles, selon la presse locale.

Bien que cette marche "contre la peur" ait été annulée pour des raisons de sécurité, près de 450 hooligans d'extrême droite venus de différents clubs de football belge de première division se sont rassemblés à Bruxelles.

Les manifestants se sont réunis à Vilvorde et sont arrivés par train pour se diriger ensuite vers la place de la Bourse, transformé par les Bruxellois en mémorial pour les victimes des attentas.

Des slogans haineux ont été scandés.

Encadrés par les forces anti-émeute, les hooligans ont été refoulés vers la gare du Nord. Des débordements et des actes de vandalisme ont alors eu lieu.

Selon le porte-parole de la police de la zone, Christian de Coninck, une dizaine de personnes ont été interpellées.

"Il était très vite apparu que les manifestants cherchaient noise à certains membres de la population qui venaient se recueillir. Des saluts fascistes ont été faits", a déclaré M.de Coninck, qui chiffre le nombre de manifestants à 340.

Des projectiles incendiaires ont également été lancés vers les forces anti-émeute. Deux policiers ont été blessés.

Pour M. De Coninck, il s'agissait d'une intervention policière "fort délicate, vu le grand nombre de personnes bien intentionnées également présentes sur les lieux".

"Je suis scandalisé par ce qui se passe, de constater que de telles crapules, aux visées de nazis, viennent provoquer les habitants sur les lieux de leur hommage. C'est une honte pour le pays. Nous avons été prévenus hier de leur venue possible et je constate que rien n'a été fait pour les empêcher de s'y rendre", a déclaré Yvan Mayeur, bourgmestre de la Ville de Bruxelles.

Le bourgmestre de Vilvorde, Hans Bonte, a expliqué que la police était informée du rassemblement par les appels lancés via les réseaux sociaux.

Selon le bourgmesrte, "ils étaient en route pour la marche contre la peur, mais c'était clairement pour provoquer".

D'après le bourgmestre, maintenir les hooligans d'extrême droite à Vilvorde "aurait causé trop de frustrations".