La présidente brésilienne Dilma Rousseff a réitéré jeudi qu'elle ne démissionnerait pas et a déclaré qu'un coup d'Etat était en cours dans le pays, a rapporté le site d'informations G1.

Mme Rousseff a indiqué à plusieurs correspondants étrangers qu'un processus de destitution à son encontre manquait de base juridique puisqu'aucun crime ne lui a été attribué, et qu'il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat, bien que la situation soit différente de celle du coup d'Etat de 1964 qui a marqué le début d'une dictature militaire de deux décennies au Brésil.

Elle a ainsi réaffirmé son intention de rester à la barre du gouvernement.

La présidente brésilienne a également critiqué le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha, qui a entamé le processus de destitution contre elle - une prérogative du chef de la Chambre - dans le but de détourner l'attention de son propre problème.

Eduardo Cunha est en effet accusé d'avoir accepté d'importants pots-de-vin dans l'affaire de corruption de Petrobras. Six comptes non déclarés lui appartenant et contenant plusieurs millions de dollars américains ont été découverts par les autorités suisses. Ces dernières années, plusieurs dépenses de M. Cunha ainsi que des achats de produits haut de gamme de son épouse et de sa fille ont été facturées sur ces comptes.