Dernière mise à jour à 08h42 le 25/03
L'ancien dirigeant serbe de Bosnie Radovan Karadzic a été condamné jeudi à La Haye à 40 ans de prison par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
L'ancien président de la République serbe de Bosnie a été acquitté pour l'accusation de génocide dans plusieurs villages de Bosnie, ce qui n'est pas une surprise, car pour le tribunal aucun suspect n'a été condamné pour cela.
"Il n'y a pas assez de preuve pour un génocide sans doute raisonnable dans les villages", a expliqué le juge.
M. Karadzic a été reconnu coupable de génocide à Srebrenica.
"Il recevait des informations via différents canaux et il était le seul qui aurait pu éviter que les hommes bosniaques soient tués", a estimé le juge.
Par ailleurs, M. Karadzic a été reconnu coupable pour cinq chefs de crime contre l'humanité (persécutions, extermination, meurtre, déportation, actes inhumains) et quatre chefs de violations des lois et coutumes de la guerre (meurtre, terrorisme, attaques illégales contre des civils, prise d'otages).
"Bon après-midi", a dit M. Karadzic, agé de 70 ans et habillé d'un costume bleu foncé avec des rayures claires, à son entrée dans le tribunal de La Haye.
Ecoutant les mots du juge O-Gon Kwon, qui a mis presque deux heures à lire le jugement, M. Karadzic a parfois levé les sourcils, eu un regard incrédule ou hoché la tête.
L'ancien commandant suprême des forces armées des serbes de Bosnie et président de la République serbe de Bosnie est tenu responsable de la mort de milliers de personnes, y compris pendant le siège de Sarajevo entre avril 1992 et novembre 1995, et du massacre de Srebrenica en juillet 1995, où 7 000 hommes musulmans auraient été tués par les forces serbes de Bosnie.