Dernière mise à jour à 08h51 le 18/03
Les négociations avec la Turquie pour gérer la crise des réfugiés ne devraient pas être liées aux efforts du pays pour adhérer à l'Union européenne (UE), a mis en garde jeudi le président du Parlement européen (PE) Martin Schulz.
"Nous avons besoin d'un partenariat, pas d'être dépendants de la Turquie. Nous ne pouvons pas et ne devons pas 'déléguer' nos problèmes à la Turquie", a expliqué M. Schulz aux dirigeants européens au début du sommet de deux jours de l'UE.
Les dirigeants européens se réunissent à Bruxelles pour tenter de trouver un accord avec la Turquie afin de faire face à la crise des migrants qui s'aggrave.
Le 7 mars, la Turquie a fait des propositions "changeant la donne" selon lesquelles l'UE accepterait un réfugié syrien de Turquie en échange de chaque Syrien que la Turquie reprendrait en provenance de Grèce.
En échange, Ankara a demandé une aide financière supplémentaire, une accélération du processus de négociation pour son adhésion à l'UE et un système de visa plus libéral.
M. Schulz a indiqué que le Parlement avait hate de découvrir les détails sur les retours des migrants en Turquie et leur déplacement vers l'UE, et que les parlementaires voulaient savoir comment la Turquie respecterait les conditions pour être considérée comme "un pays tiers s?r".
Il a également souligné que tout accord obtenu avec la Turquie ne remplacerait pas une authentique politique de migration et d'asile, et a appelé à une refonte des règles existantes et à l'établissement de garde-c?tes et de garde-frontières européens.
M. Schulz a invité les Etats membres à accélérer l'installation des réfugiés depuis la Grèce vers leurs pays afin d'aider les milliers de personnes qui vivent dans des conditions déplorables près de la frontière macédonienne.