Dernière mise à jour à 15h33 le 17/03
Des gens participent à des protestations à Brasilia, capitale du Brésil, le 16 mars 2016. |
Plusieurs milliers de Brésiliens sont descendus mercredi dans les rues de plusieurs villes du pays après que la présidente Dilma Rousseff eut nommé son prédécesseur, Luiz Inacio Lula da Silva, au poste de chef du secrétariat du gouvernement avec le rang de ministre d'Etat.
Selon les médias locaux, cette décision est considérée comme un moyen d'empêcher son mentor d'être poursuivi par la justice dans l'affaire de corruption Petrobras. La plupart des manifestations de mercredi n'ont toutefois pas été massives, n'attirant que quelques dizaines de personnes ?a ou là. Cependant, ils ont été 5.000 à se rassembler à Brasilia, la capitale, devant le siège du gouvernement pour protester contre la décision de Mme Rousseff.
A Sao Paulo, où cette nomination a également provoqué de vives protestations contre Rousseff et Lula, des manifestants ont exigé la démission de la première et l'arrestation de ce dernier.
L'ancien président est accusé de blanchiment d'argent et d'obstruction à la justice dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. Sa nomination au gouvernement est vue par certains comme une tentative de se soustraire à la justice car son poste lui garantit une immunité contre toutes poursuites, à l'exception de celles de la Cour suprême.
Avec la nomination de Lula, Mme Rousseff espère de son c?té regagner davantage de soutien de la part des partis de la coalition gouvernementale et aller jusqu'au bout de son mandat qui expirera en décembre 2018. Mais face à une forte opposition et une coalition au bord de l'effondrement, les résultats de cette mesure demeurent incertains.