Dernière mise à jour à 14h14 le 19/12
Des experts indépendants de l'ONU se sont déclarés gravement préoccupés vendredi par des informations selon lesquelles des défenseurs des droits humains étaient victimes d'agressions, de harcèlement, d'arrestations, de détentions et de menaces de mort dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), en particulier à Hébron.
Selon un communiqué de presse du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH), cette situation "semble refléter une volonté des autorités israéliennes et de colons israéliens d'entraver le travail pacifique et important" qu'accomplissent ces personnes.
"Dans une atmosphère tendue et violente depuis quelques mois dans les TPO, les défenseurs des droits de l'homme palestiniens et internationaux constituent une 'présence protective' pour les Palestiniens exposés à des risques de violence et documentent les violations des droits", a déclaré le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Michel Forst.
"Le harcèlement continuel des défenseurs des droits de l'homme dans les TPO, qui ne font qu'exercer leur droit aux libertés d'expression et d'association, est tout simplement inacceptable. Il devrait cesser immédiatement", a-t-il ajouté.
Plus t?t ce mois-ci, un groupe d'experts de l'ONU en matière de droits de l'homme a exhorté le Gouvernement israélien à créer un environnement s?r dans lequel les défenseurs des droits humains dans les Territoires palestiniens occupés puissent travailler sans entrave illégale et sans crainte d'actes de représailles.
"Nous avons récemment fait part de nos préoccupations au Gouvernement israélien concernant des actes de représailles de la part d'autorités israéliennes contre des membres d'une organisation basée à Hébron, 'La jeunesse contre les colonies de peuplement' (Youth Against Settlements), après que son Centre eut été l'objet de perquisitions et que des colons eurent, semble-t-il, appelé à sa fermeture", a rappelé pour sa part le Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les TPO, Makarim Wibisono.
"Le Centre est désormais fermé, depuis que l'armée israélienne a déclaré que la zone alentour était une zone militaire", a ajouté M. Wibisono. "Nous exhortons les autorités israéliennes à lever cette décision militaire".
La déclaration des experts a été approuvée par le Rapporteur spécial sur la torture et les autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradants, Juan Méndez, et par le Rapporteur spécial sur le droit de réunion pacifique et la liberté d'association, Maina Kiai, précise le communiqué.