Dernière mise à jour à 10h38 le 19/12
Plus de 380.000 enfants agés de 7 à 15 ans ne sont pas scolarisés dans le nord du Mali, trois mois après la rentrée scolaire, à cause de l'insécurité, a déploré vendredi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Dans un communiqué, le représentant de l'UNICEF au Mali, Fran Equiza, indique qu'environ une école sur six est fermée dans les zones touchées par le conflit, ce qui représente plus de 280 écoles. La majorité d'entre elles restent fermées pour la troisième année consécutive, après avoir été endommagées, détruites, pillées ou occupées par des groupes armés, ajoute l'UNICEF.
"Le chemin de l'école est toujours dangereux et la crainte des mines non explosées et autres restes explosifs de guerre poussent les parents à empêcher leurs enfants d'aller à l'école", s'inquiète l'organisation onusienne. Selon l'UNICEF, la violence a également conduit à une pénurie d'enseignants. Près de 600 d'entre eux ont fui les zones de conflit ou ne se présentent plus au travail.
Face à cette situation, l'UNICEF lance une campagne d'éducation baptisée "Chaque enfant compte" afin de relancer l'éducation dans les régions de Gao, Kidal, Mopti, Ségou et Tombouctou pendant deux ans.
Elle prévoit notamment la formation et mise à disposition de matériel d'apprentissage pour 2.000 enseignants, la mise à disposition de kits individuels et scolaires pour 100.000 enfants ou encore 10.000 livrets sur l'éducation à la paix et la non-discrimination pour les élèves et leurs communautés.
Dans son communiqué, l'UNICEF note que malgré l'ampleur des besoins, ses interventions dans le pays sont limitées par un financement insuffisant. En effet, l'organisation dit avoir re?u moins d'un tiers des 37 millions de dollars nécessaires à l'éducation mais aussi à la protection de l'enfant, sa santé, sa nutrition, ainsi que les programmes d'eau, d'hygiène et d'assainissement dans les écoles.