Dernière mise à jour à 08h44 le 08/12
L'Irak a demandé lundi à la Turquie de retirer ses troupes additionnelles déployées plus t?t dans le nord de l'Irak mardi soir au plus tard.
"Demain, la période (de 48 heures) expirera, et si le retrait ne se fait pas, toutes les options seront ouvertes, ou nous nous orienterons vers les organisations internationales", a déclaré le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, lors d'une conférence de presse en présence de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, qui se trouvait à Bagdad pour une visite officielle.
Les 48 heures ont été fixées par le Premier ministre Haider al-Abadi dimanche soir, qui exige que la Turquie retire ses troupes de la zone près de Mossoul, la deuxième plus grande ville d'Irak contr?lée par l'Etat islamique (EI) depuis 2014. Dans le cas contraire, l'Irak a fait savoir qu'il gardait entre les mains toutes les options disponibles, y compris le recours aux Nations Unies.
M. Jafaari a déclaré que le retrait ne concerne pas les conseillers et entra?neurs turcs, qui travaillent depuis des mois à la formation des Irakiens dans des camps situés dans le nord de l'Irak, mais concerne les troupes turques supplémentaires qui ont été récemment déployées sans coordination avec le gouvernement irakien.
M. Steinmeier a quant à lui déclaré: "L'Irak est un pays souverain et toutes troupes sur son territoire doivent être déployées en coordination avec son gouvernement".
"Mais nous saluons les communications entre les deux parties, car nous espérons éviter d'autres tensions dans la région du Moyen-Orient. Cette région ne doit pas souffrir d'autres affrontements", a souligné M. Steinmeier.
La crise entre Bagdad et Ankara a éclipsé la visite officielle de M. Stenmeier, même si l'Allemagne avait prévu d'envoyer jusqu'à 1200 soldats en soutien à l'alliance internationale dans ses opérations antiterroristes en Syrie et en Irak.
Lors de sa rencontre avec M. Steinmeier, M. Abadi a déclaré: "Le déploiement des troupes turques sur le territoire irakien est rejeté, car il s'est fait sans autorisation du gouvernement irakien, qui le considère comme une violation de la souveraineté irakienne".
Selon les médias, un bataillon d'entra?nement turc équipé de véhicules blindés a été déployé près de la ville de Mossoul pour former les groupes paramilitaires irakiens contre les militants de l'EI.
Plus t?t lundi, la Turquie a décidé de ne plus envoyer de soldats à Mossoul jusqu'à ce qu'Ankara et Bagdad atteignent un consensus. Aujourd'hui, la Turquie compte 600 soldats au total en Irak.