La Corée du Sud et les Etats-Unis ont levé le niveau d'alerte conjoint contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), suite à l'échange d'obus entre les deux Corées le long de la frontière, a annoncé vendredi l'armée sud-coréenne, citée par la presse locale.

Le WATCHCON (Watch Condition), un dispositif d'alerte déterminant les niveaux de tension entre les deux pays de la péninsule, a été élevé après qu'un échange d'artillerie est survenu jeudi dans la zone démilitarisée (DMZ) en raison de la diffusion par haut-parleur de messages de propagande sud-coréens.

Ce dispositif d'alerte en cinq niveaux est pour la plupart du temps fixé à niveau 4 et s'élève au fur et à mesure des tensions. Plus le niveau d'alerte est haut, plus les personnels et les moyens de reconnaissance militaire sont mobilisés pour surveiller de près les mouvements de la RPDC.

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont commencé lundi dernier leurs exercices militaires annuels conjoints, baptisés Ulchi Freedom Guardian (UFG). Ces exercices simulés par ordinateur devraient durer jusqu'au 28 ao?t prochain.

Parallèlement, la RPDC a placé davantage de troupes le long de sa frontière avec la Corée du Sud, où sont déjà déployées des batteries d'artillerie, équipées notamment de lance-roquettes de 240mm et d'obusiers autopropulsés de 170 mm.

Ces tensions font suite à l'échange de tirs de jeudi après la diffusion de messages de propagande via des haut-parleurs sud-coréens. La Corée du Sud avait repris la diffusion de ces messages le 10 ao?t, provoquant la colère de la RPDC. Ces messages avaient repris après que deux soldats sud-coréens ont été blessés par l'explosion de mines posées par la RPDC selon Séoul, ce que Pyongyang a démenti.

La RPDC a averti jeudi la Corée du Sud qu'elle devait suspendre sa propagande par haut-parleurs dans les 48 heures à partir de 17h00 (08h00 GMT), faute de quoi elle s'exposerait à des représailles.