Dernière mise à jour à 13h37 le 01/09
Un manifestant agé de 80 ans s'est immolé par le feu mercredi lors d'un rassemblement appelant le Japon à présenter des excuses pour avoir contraint des Coréennes à travailler dans des bordels militaires de campagne pendant la Seconde Guerre mondiale. L'incident est intervenu au cours d'une manifestation hebdomadaire devant l'ambassade japonaise et à quelques jours du 70e anniversaire de la fin de l'occupation coloniale de la péninsule coréenne par le Japon, qui aura lieu le 15 ao?t.
Les organisateurs ont indiqué que la manifestation de mercredi était plus grande que d'ordinaire, avec environ 2 000 manifestants, dont 3 des 47 ? femmes de réconfort ? coréennes survivantes connues, comme elles ont été appelées par euphémisme par le Japon. Des spectateurs ont couvert l'homme avec des banderoles de protestation de la manifestation pour éteindre les flammes et les ambulanciers l'ont emmené à l'h?pital. Son état n'a pas été précisé dans l'immédiat.
Le manifestant s'est lui-même mis le feu derrière un mur de banderoles. Selon un pompier, ? Il semble qu'il a essayé de se tuer en se mettant le feu, étant donné qu'il avait une bouteille de boisson avec des odeurs d'essence ?.
En Corée du Sud, la colonisation japonaise de la péninsule coréenne entre 1910 et 1945 reste un sujet sensible. Tout comme avec la Chine, qui a été victime du même phénomène des ? femmes de réconfort ?, les liens de la Corée du Sud avec le Japon ont longtemps été tendus par ce que Séoul considère comme la réticence du Japon à reconnaitre le passé guerrier du pays, y compris la pleine reconnaissance de son r?le dans le fait d'avoir contraint des jeunes filles et des femmes coréennes à travailler dans des maisons closes.