Dimanche, la police turque a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en plastique et utilisé des canons à eau contre des milliers de personnes pour les disperser alors qu'ils marchaient vers la place Taksim à Istanbul.
Plus de 10 000 personnes essentiellement homosexuelles, ont effectué une marche des fiertés autour de la place Taksim, malgré le fait que leur demande de manifestation avait été interdite par la police.
La tension s'est accrue sur la place Taksim, dans la fumée suite aux tirs de gaz lacrymogènes, lorsque 2 000 policiers se sont opposés aux activistes et aux manifestants.
"Nous refusons de correspondre au stéréotype 'normal'", a indiqué le Comité pour la semaine des fiertés. "Ce n'est pas le fait de la nature, ce n'est pas non plus une maladie. Nous ne sommes pas normaux! Nous ne l'acceptons pas! Nous n'avons pas tort, et nous ne sommes pas seuls. Nous refusons d'accepter sto?quement les normes ou ce qu'on qualifie de 'normal'".
La répression de la police contre les activistes reflète la position officielle du gouvernement quant à la culture homosexuelle dans ce pays de tradition musulmane.
La culture homosexuelle turque est différente de celle des pays occidentaux, de même que la culture turque en général. Géographiquement située à l'intersection entre l'Europe et l'Asie, la Turquie est influencée à la fois par les civilisations orientale et occidentale.
Depuis la création de la république turque en 1923, c'est le seul pays musulman au monde où l'homosexualité n'est pas considérée comme illégale.