Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a fait savoir samedi que les ministres des Finances des 18 Etats membres de l'Eurogroupe avaient rejeté la demande formulée par la Grèce de prolonger son plan d'aide afin qu'elle puisse soumettre les propositions des créanciers à un référendum le 5 juillet.
M. Dijsselbloem, qui est également ministre néerlandais des Finances, a fait une brève déclaration lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion d'urgence avec ses homologues de la zone euro. Une seconde réunion aura lieu immédiatement sans la présence du ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.
"Je trouve cela regrettable d'annoncer que le programme expirera mardi soir", a déclaré M. Dijsselbloem, et d'ajouer : "C'est le dernier jour où nous pourrions parvenir à un accord."
Les créanciers ont avancé jeudi de nouvelles propositions à la partie grecque, lesquelles ont été rejetées plus tard par Athènes.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé samedi matin dans une allocution télévisée que son gouvernement avait suggéré de soumettre les propositions des prêteurs à un référendum dimanche prochain.
Le temps presse pour la Grèce et ses créanciers : il leur faut parvenir à un accord avant qu'Athènes n'ait à rembourser un emprunt de 1,5 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) à la fin du mois.
La Grèce sera en défaut de paiement si elle ne peut effectuer ce remboursement, ce qui pourrait alors déclencher des "contr?les de capitaux" sur ses banques. Ces derniers jours, les épargnants grecs ont retiré des milliards d'euros et mardi la Banque centrale européenne a d? à nouveau relever le plafond des liquidités d'urgence pour les banques grecques.