Fra?chement élu à la tête de son parti, Nicolas Sarkozy re?oit pour redessiner l'organigramme de l'UMP, tandis que la presse fran?aise émet des réserves sur l'assise de l'ex-chef de l'Etat au sein de son parti.
Depuis lundi matin, Nicolas Sarkozy, élu samedi président de l'UMP avec 64,5% des voix des militants, re?oit les ténors du parti pour constituer son équipe et travailler au "rassemblement le plus large" possible, indiquent mardi les médias fran?ais.
Nicolas Sarkozy a re?u lundi son ex-challenger à la présidence de l' UMP, Bruno Le Maire (29,18% des voix), les députés Christian Jacob, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet, ainsi que le sénateur et ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Mardi, le nouveau président de l'UMP recevra les anciens Premiers ministres Edouard Balladur et Fran?ois Fillon, avant de recevoir mercredi une autre figure incontournable du parti : Alain Juppé.
Nicolas Sarkozy a proposé dimanche de créer au sein de l' UMP un Comité des anciens Premiers ministres, au sein duquel sont donc admissibles des ténors tels qu' Edouard Balladur, qui lui aurait soufflé l'idée, et Fran?ois Fillon, mais aussi Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin ou encore Dominique de Villepin.
Mais cette proposition ne séduit guère pour le moment. Seul Dominique de Villepin aurait accepté
d'en faire partie.
Si Fran?ois Fillon s'est montré réticent à ce projet, Alain Juppé a indiqué de son c?té souhaiter aider, "mais de fa?on réelle, pas dans un comité de chapeaux à plumes qui ne servirait à rien".
Peut-être les anciens Premiers ministres de l' UMP ne souhaitent-ils pas se voir cantonnés à un r?le de "vieux sages", s' interroge mardi la presse fran?aise.
En ce qui concerne le nouvel organigramme du parti, on sait déjà que l' ancien directeur général de la police nationale et plus récemment directeur de campagne de Nicolas Sarkozy occupera les fonctions de directeur général de l'UMP à compter du 16 décembre, indiquent mardi les médias fran?ais.
"Le poste de secrétaire général pourrait écoper aux anciens ministres Nathalie Kosciusko-Morizet ou Laurent Wauquiez", avance le quotidien Le Figaro.
Par ailleurs, le député Daniel Fasquelle devrait lui assumer la délicate tache de trésorier, avec un parti accusant un déficit de 74,5 millions d'euros.
Egalement, le député-maire de Nice Christian Estrosi pourrait, lui, prendre la présidence de la Commission des investitures, notent les journaux fran?ais.
Mais la viabilité de Nicolas Sarkozy à la tête de l' UMP suscite aussi l' interrogation de la presse.
"Chef incontestable, Nicolas Sarkozy n'est pas, loin s'en faut, un candidat incontesté", écrivait lundi Alexis Brézet dans Le Figaro, alors que les près de 30% de voix récoltées par Bruno Le Maire à l' élection à la présidence du parti peuvent être interprétés comme une remise en cause de l' autorité de Nicolas Sarkozy sur l' UMP.
"Il tient l'appareil. Mais Juppé a l'opinion, Fillon le programme et Le Maire la nouveauté. Ils vont entamer une bataille épuisante qui va déchirer la droite", analysait pour sa part dimanche soir Laurent Joffrin dans Libération.
"Je ne crois pas au rassemblement derrière lui, on aura la guerre des chefs et l'UMP sera incapable de parler d'une seule voix", prédisait quant à lui samedi le député UMP Franck Riester.
"L'ancien président doit désormais composer avec Fran?ois Fillon, Alain Juppé ou même Xavier Bertrand, tous candidats à la primaire 2016, l'élection qui doit désigner le candidat de droite pour la présidentielle de 2017", concluait samedi FranceTV Info, au soir de l' élection de Nicolas Sarkozy.