Dans un entretien au Nouvel Observateur à para?tre jeudi, le président fran?ais Fran?ois Hollande déclare que l'expression "sans-dents" qu'il aurait employée pour désigner les pauvres, selon les révélations de son ex-compagne Valérie Trierweiler, est un "mensonge qui (le) blesse".
"Je ne veux pas qu' on puisse dire ou écrire que je me moque de la douleur sociale, car c'est un mensonge qui me blesse", a-t-il indiqué au Nouvel Observateur, en réaction aux révélations faites par
l'ancienne première dame dans son livre "Merci pour ce moment" paru la semaine dernière, dans lequel Mme Trierweiler affirme en effet que le président aurait qualifié les pauvres de "sans-dents".
"Cette attaque sur les pauvres, les démunis, je l' ai vécue comme un coup porté à ma vie tout entière. (...) Dans toutes mes fonctions, dans tous mes mandats, je n' ai pensé qu' à aider, qu' à représenter ceux qui souffrent. Je n' ai jamais été du c?té des puissants, même si je ne suis pas leur ennemi, mais je sais d' où je viens", s' est défendu le chef de l' Etat dans son entretien au Nouvel Observateur.
"Mon grand-père maternel, petit tailleur d'origine savoyarde, vivait avec sa famille dans un modeste deux-pièces à Paris. Mon grand-père paternel, lui, était instituteur, issu d' une famille de paysans pauvres du nord de la France. Et vous croyez que je pourrais mépriser le milieu d' où je tiens mes racines, ma raison de vivre ?", lance-t-il.
"Oui, j'ai rencontré des gens dans les pires difficultés, usés par la vie. Ils avaient du mal à soigner leurs dents. C' est le signe de la pire misère. Ces gens, je les ai c?toyés, aidés, soutenus", conclut-il.
Entre jeudi et dimanche, l' ancienne Première dame a vendu 145.000 exemplaires de son livre-témoignage, rapporte mercredi la presse fran?aise.