La "mauvaise gestion" du gouvernement japonais a changé le statu quo de la dispute sur les ?les Diaoyu, a estimé une professeur britannique dans un article de recherche publié récemment sur le site Internet du ministère britannique des Affaires étrangères.
La nature de la dispute sur les ?les Diaoyu a changé en 2010, en raison de la mauvaise gestion du Parti démocrate du Japon (PDJ), a indiqué la professeur Caroline Rose du White Rose East Asia Center et de l'Université de Leeds.
Les conséquences sont que des problèmes sont ressortis des tiroirs et que les positions des deux parties ont été ajustées, selon l'article intitulé "Tensions dans les relations sino-japonaises en 2012 et 2013".
Cela explique partiellement l'instabilité de la situation actuelle puisqu'un nouveau statu quo émerge, a noté la professeur.
Comme l'avaient prévu le Premier ministre chinois d'alors Zhou Enlai et le défunt dirigeant Deng Xiaoping dans les années 70, la dispute territoriale serait laissée aux futures générations qui seraient chargées de la résoudre, a relevé l'article.
Les gouvernement chinois et japonais avaient adhéré avant 2010 au statu quo mis en place en vertu d'un accord visant à mettre de c?té la dispute territoriale et étaient parvenus à prévenir une escalade de tension, a poursuivi le texte.
"La tournure des événements en 2010, lorsqu'un bateau de pêche chinois est entré en collision avec des gardes-c?tes japonais, aboutissant à la détention prolongée de l'équipage chinois (au lieu d'une libération immédiate comme cela avait déjà été le cas), a marqué un changement du statu quo", a rappelé l'article.
La mauvaise gestion de la dispute par le PDJ "a suscité une féroce réponse diplomatique d'une Chine 'choquée' et a déclenché les manifestations anti-japonaises à travers les principales villes en Chine".
Pourtant, a ajouté l'article, contrairement à l'incident en 2010, la dispute en 2012 a été mieux gérée par le biais des canaux officiels et informels, tels que la diplomatie de l'amitié et les liens au niveau du ministère des Affaires étrangères.
Les relations entre la Chine et le Japon sont devenues tendues en raison des différends sur les affaires territoriales et historiques. Elles se sont encore davantage détériorées après la nationalisation par le gouvernement japonais des ?les Diaoyu en mer de Chine orientale en 2012 et la visite du Premier ministre japonais Sinzo Abe au sanctuaire controversé de Yasukuni en décembre dernier.