Dernière mise à jour à 21h47 le 01/05
Le coronavirus continue de sévir aux états-Unis, le nombre de cas confirmés de la maladie y ayant dépassé 1 million le 28 avril. Cependant, certains politiciens américains continuent de faire des remarques sans fondement et irresponsables sur le virus qui manquent de bon sens de base, montrant qu'ils ont un besoin urgent d'apprendre les bases du coronavirus.
Lors de sa visite le 28 avril, Mike Pence a refusé de porter un masque alors qu'il se promenait dans la clinique Mayo. (Capture d'écran de CNN)
Le vice-président Mike Pence a récemment été critiqué pour avoir visité la clinique Mayo sans porter de masque, une décision dangereuse largement condamnée par les gens comme envoyant un message de santé publique irresponsable. Au cours de sa visite le 28 avril, Mike Pence a refusé de porter un masque alors qu'il se promenait dans l'établissement de Rochester, au Minnesota, où il a rencontré le personnel de l'h?pital et un patient, bafouant les directives fédérales et la règle de la Mayo Clinic selon lesquelles ? tous les patients et visiteurs doivent porter un masque ou un dispositif leur couvrant le visage pour aider à ralentir la propagation du COVID-19 ?.
La raison qu'il a donnée pour ne pas l'avoir fait était que son équipe et lui avaient été testés. ? Comme je n'ai pas le coronavirus, j'ai pensé que ce serait une bonne occasion pour moi d'être ici, de pouvoir parler à ces chercheurs, cet incroyable personnel de soins de santé, les regarder dans les yeux et leur dire merci ?, a déclaré Mike Pence ce jour là. Ce à quoi le Washington Post a répondu avec malice qu'on se demande bien comment le port d'un masque aurait obstrué la vision du vice-président...
Cependant, ce que Mike Pence ne sait apparemment pas, c'est que les tests de COVID-19 peuvent produire des résultats incorrects et qu'il est possible d'être porteur du virus sans le savoir. Selon Ken Martin, président du Democratic-Farmer-Labour Party au Minnesota, le comportement de Mike Pence met en danger la santé et le bien-être de son entourage et encourage d'autres personnes à adopter le même comportement égo?ste et irresponsable.
Ce n'est pas la première fois que Mike Pence agit ainsi. Il a déjà refusé de porter un masque lors de précédentes apparitions publiques, notamment lors de visites à l'Académie de l'Armée de l'Air et sur un site de GE Healthcare la semaine dernière, comme l'a rapporté Politico.
Outre Mike Pence, de nombreux Républicains ont refusé de faire preuve de bon sens et de reconna?tre que le port d'un masque est nécessaire, y compris le président Donald Trump, qui a déclaré qu'il ne porterait pas de masque, quand bien même de plus en plus d'Américains ont contracté le virus.
Donald Trump devrait non seulement savoir porter un masque, mais aussi ne pas boire de désinfectant. La semaine dernière, il a suggéré à tort que l'ingestion de désinfectants ou la lumière du soleil pourrait servir de traitement contre les coronavirus, ce qui a immédiatement attiré une vague de condamnation et de moqueries de la part des professionnels de la santé et du public.
Bien qu'il ait prétendu plus tard qu'il plaisantait, sa suggestion irresponsable a déjà eu un impact sur la vie de ceux qui ont pris ses paroles au sérieux. Il est rapporté qu'au moins 100 personnes aux états-Unis ont été hospitalisées après avoir suivi les conseils de Donald Trump, ce qui a immédiatement incité les médecins, les législateurs et les les fabricants de Lysol et Dettol à répondre par des avertissements contre l'ingestion de désinfectants, qui sont très toxiques.
Tout en refusant d'assumer la responsabilité de ses commentaires sur les désinfectants, Donald Trump a exhorté les Américains à faire preuve de bon sens. A bien y réfléchir, il semble que Donald Trump soit celui qui est en dehors du domaine du bon sens.
Le président américain a aussi déjà laissé entendre qu'une combinaison de médicaments anti-paludisme, l'hydroxychloroquine et l'azithromycine, pourrait aider dans la lutte contre le virus. Cependant, ces médicaments n'ont montré aucun avantage dans une large analyse de son utilisation dans les h?pitaux pour vétérans américains. Pire même, d'après AP, il y a eu plus de décès parmi les ceux ayant re?u de l'hydroxychloroquine par rapport à ceux qui avaient bénéficié de soins standard.
Tout en mettant en danger la vie des Américains, les remarques sans fondement des politiciens américains servent également à tenter de détourner l'attention de l'échec du gouvernement à répondre au coronavirus. Alors que l'épidémie s'intensifie aux états-Unis, certains politiciens américains continuent de semer le trouble en salissant l'OMS et la Chine avec des accusations insensées, diffusant des théories du complot sur l'origine du virus.
Le secrétaire d'état Mike Pompeo a récemment accusé la Chine de ne pas être transparente sur l'épidémie et a renouvelé ses appels pour que les états-Unis soient autorisés à accéder aux laboratoires de virologie chinois à Wuhan, propageant le ? virus politique ? de la désinformation.
Ces théories du complot non seulement vont à l'encontre du consensus international, mais elles ont en plus été réfutées par des scientifiques du monde entier. Une étude publiée le mois dernier dans Nature Medicine a indiqué qu'il est improbable que le virus ait été fabriqué en laboratoire. Selon l'OMS, toutes les preuves disponibles indiquent même que le nouveau coronavirus est issu de processus naturels et n'a pas été manipulé ou produit en laboratoire.
Dans le combat contre cette crise sanitaire mondiale qui a des conséquences mortelles, le bon sens compte. Comme le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang l'a dit, dans cette lutte mondiale contre le coronavirus, tout le monde doit respecter les faits, respecter la science, respecter les autres et, surtout, se respecter soi-même. ? Là où la science ne peut pas arriver pour le moment, l'humanité le fera ?, a t-il souligné.
Il est grand temps que les politiciens américains apprennent les rudiments du coronavirus, pour le bien du peuple américain qu'ils servent, ainsi que pour celui de la communauté mondiale à laquelle ils appartiennent.