Dernière mise à jour à 08h48 le 17/01
En raison de différends commerciaux prolongés sur le plan international, la croissance économique mondiale a connu son plus faible niveau en une décennie, en chutant à 2,3 % en 2019, selon un rapport onusien publié jeudi.
Selon le rapport "Situation et perspectives de l'économie mondiale" des Nations Unies pour l'année 2020, si les risques sont ma?trisés, l'activité économique mondiale pourrait repartir légèrement à la hausse, à une croissance de 2,5% en 2020.
Cependant, une recrudescente des tensions commerciales, de la crise financière, ou une escalade des tensions géopolitiques pourrait saborder la reprise, ajoute le rapport.
Un ralentissement prolongé de l'activité économique mondiale pourrait considérablement entraver le développement durable, notamment l'atteinte des objectifs visant à éradiquer la pauvreté et à créer des emplois décents pour tous, indique le rapport.
Par ailleurs, la généralisation des inégalités et l'aggravation de la crise climatique alimentent une grogne croissante dans plusieurs parties du monde, ajoute-t-il.
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a prévenu que "ces risques pourraient compromettre gravement et durablement les perspectives de développement" et "menacent également de favoriser la prolifération des politiques de repli, à un moment où la coopération mondiale s'avère primordiale".
Selon le rapport onusien, aux Etats-Unis, les récentes baisses des taux d'intérêt ordonnées par la Réserve fédérale américaine pourraient quelque peu soutenir l'activité économique. Toutefois, la persistance des incertitudes politiques, l'érosion de la confiance des entreprises et le manque de stimulation financière devraient entra?ner un ralentissement de la croissance du PIB aux Etats-Unis, qui passerait de 2,2% en 2019 à 1,7% en 2020.
Dans l'Union européenne, le secteur de la production industrielle continuera d'être plombé par l'incertitude qui règne au niveau mondial, une situation qui pourra toutefois être partiellement contrebalancée par la stabilité de la croissance de la consommation privée, entra?nant une légère hausse du PIB, qui passera de 1,4% en 2019 à 1,6% en 2020.
Malgré des difficultés considérables, l'Asie de l'Est demeure la région du monde qui enregistre la croissance la plus rapide, et le premier contributeur de la croissance mondiale, souligne le rapport.
En Chine, la croissance du PIB devrait ralentir progressivement, passant de 6,1% en 2019 à 6,0% en 2020 et à 5,9% en 2021, estime le rapport, notant qu'en 2020, la croissance devrait légèrement s'accélérer dans d'autres grands pays émergents tels que le Brésil, l'Inde, le Mexique, la Russie et la Turquie.