Dernière mise à jour à 12h10 le 29/06
Beijing a interdit toute forme de discrimination fondée sur le sexe dans les procédures de recrutement et a encouragé les employeurs à offrir davantage de soutien aux employées qui viennent d'accoucher.
Ces exigences ont été édictées dans un contexte de préoccupations croissantes sur la discrimination liée au sexe sur le marché du travail. L'assouplissement de la politique de planification familiale qui, depuis début 2016, permet à tous les couples d'avoir deux enfants, place les femmes dans une position plus défavorisée sur le lieu de travail.
Les employeurs et les agences de ressources humaines ne pourront plus inclure des mentions telles que ? hommes uniquement ? ou ? hommes préférés ? dans les annonces de postes vacants, à l'exception de certains emplois classés comme inappropriés pour les femmes en vertu de lois et réglementations.
La nouvelle décision a été publiée conjointement le 27 juin par neuf autorités, dont le Bureau municipal des ressources humaines et de la sécurité sociale de Beijing, la Fédération municipale des syndicats de Beijing et la Haute Cour populaire de Beijing.
Selon l'avis, au cours des entretiens d'embauche, les employeurs ne peuvent pas demander le statut matrimonial ou de fécondité des femmes à la recherche d'un emploi, ni interroger les candidates sur leurs projets de grossesse. Il a également appelé les départements des ressources humaines et les prestataires de services à intensifier les contr?les sur les salons de l'emploi afin de lutter contre la discrimination entre les sexes.
Les employeurs et les entreprises de ressources humaines contrevenants risquent une condamnation à une amende pouvant atteindre 50 000 yuans (7 270 dollars) pour de telles restrictions liées au sexe dans leurs politiques de recrutement et ceux qui mentionneront ce genre de restrictions seront inscrits sur une liste noire, a-t-il ajouté.
Les départements gouvernementaux concernés devront quant à eux accepter et enquêter rapidement sur les informations émanant de travailleuses alléguant une discrimination fondée sur le sexe et demander des enquêtes en face à face avec les employeurs, le cas échéant, a précisé l'avis. Les autorités judiciaires de Beijing sont encouragées à mettre en place des tribunaux d'arbitrage spéciaux pour les litiges liés aux droits et intérêts de la femme.
En outre, il faudra offrir aux femmes de meilleurs services d'emploi et une formation professionnelle. Les employeurs sont encouragés à proposer des programmes de formation pour aider les nouvelles mères à mieux s'adapter au travail, a encore indiqué l'avis.
La Chine a fait de grands progrès dans la promotion de l'égalité des sexes sur le lieu de travail, mais la discrimination existe toujours. Un rapport publié en mai par Zhaopin, une plate-forme de recrutement en ligne basée à Beijing, montre ainsi que les femmes mariées avec des enfants constituent le groupe démographique le moins souhaitable sur le marché du recrutement, et qu'elles sont beaucoup moins susceptibles d'être promues.