Dernière mise à jour à 08h41 le 05/01
Selon trois personnes au courant de la transaction, Didi Chuxing, le géant chinois de la location de voitures avec chauffeur, a donné son accord pour la prise de contr?le totale de 99 -principal concurrent brésilien d'Uber et société dans laquelle Didi détient déjà une participation- pour environ 600 millions de Dollars. L'accord, entièrement en espèces, modifie le paysage concurrentiel mondial pour les sociétés de transport, en particulier Uber et Didi, les deux plus grands acteurs du secteur, qui se battent pour être la force dominante dans autant de régions que possible, les marchés à croissance rapide comme l'Amérique du Sud, et le Brésil en particulier, étant considérés comme des prises de choix.
Uber et Didi se sont associés dans certains pays, dont la Chine, mais la décision de Didi d'acheter un concurrent majeur d'Uber au Brésil met les entreprises en opposition frontale en Amérique latine. L'accord reflète également les efforts de Didi pour accélérer son empreinte mondiale en dehors de la Chine. En décembre, la société a collecté 4 milliards de Dollars en financement auprès d'investisseurs qui comprenaient notamment le conglomérat japonais SoftBank, en partie pour alimenter cette expansion.
D'après deux personnes familières avec l'affaire qui se sont exprimées sous condition de l'anonymat parce qu'elles ne sont pas autorisées à parler en public, Didi détenait auparavant environ 30% de 99. Des membres de l'équipe de technologie et d'ingénierie de Didi travaillent déjà au Brésil chez 99 avec des employés à S?o Paulo, depuis environ un an.
Aux termes du nouvel accord, Didi devra payer environ 600 millions de Dollars pour les actions de 99 qu'elle ne possède pas déjà, ce qui lui donnera le contr?le complet de la société brésilienne. Didi a également accepté d'injecter de l'argent supplémentaire dans 99. L'acquisition aidera également les anciens investisseurs de 99 -un groupe qui inclut SoftBank, Riverwood Capital, Qualcomm Ventures et Monashees- à faire des profits, ce qui représente une sortie rare pour les investisseurs dans les start-ups brésiliennes.