Dernière mise à jour à 08h42 le 21/04
La Chine continue à embrasser le libre-échange, et a de fait réussi à tirer des millions de gens de la pauvreté en s'engageant de plus en plus dans le commerce, a déclaré jeudi le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim.
"La Chine donne le bon exemple" dans le domaine du libre-échange, a déclaré M. Kim au cours de la conférence de presse ouvrant les Réunions de printemps 2017 de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).
En dépit de la progression des tendances protectionnistes à travers le monde, la Chine continue à commercer avec tous ses partenaires et à travailler avec l'Amérique Latine, a déclaré M. Kim, soulignant qu'il s'attendait à voir une nouvelle hausse du commerce entre la Chine et ces pays dans un avenir proche.
Il a également décrit l'initiative chinoise "la Ceinture et la Route" comme un projet "sans précédent". "Ces derniers temps, la Chine n'a cessé d'aller de l'avant, et a montré qu'elle se souciait du développement, non seulement dans les pays voisins ou même le long de l'ancienne Route de la Soie, mais à un niveau mondial", a-t-il ajouté.
Selon M. Kim, la Banque mondiale coopère de manière fructueuse en matière de développement avec le gouvernement chinois et avec la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB), créée à l'initiative de la Chine.
"Le projet de la Ceinture et de la Route est extrêmement important pour le gouvernement chinois, mais aussi pour nous", a déclaré M. Kim.
Interrogé sur le scepticisme du gouvernement américain vis-à-vis du changement climatique, M. Kim a ajouté que la Banque mondiale continuerait à travailler avec les gouvernements et avec le secteur privé à travers le monde pour renforcer le financement de la lutte contre le changement climatique, notamment en Chine, en Inde et aux Philippines.
Au cours de la même conférence de presse, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a également appelé à soutenir de manière multilatérale un commerce ouvert et équitable.
"Le commerce est un important moteur de la croissance, et l'un des piliers de la prospérité", a déclaré Mme Lagarde.
Elle a minimisé les risques de conflit avec l'administration américaine sur les questions commerciales. "J'ai toutes les raisons de croire que nous allons faire des progrès, que nous allons coopérer tous ensemble pour soutenir, et même améliorer, le système qui est actuellement en place", a-t-elle affirmé.
Cette semaine, le FMI a revu à la hausse ses prévisions pour la croissance économique globale en 2017, qui est désormais estimée à 3,5 %, notamment grace à la croissance plus forte que prévue de la Chine.
Mme Lagarde a précisé que les indicateurs économiques en provenance de la Chine étaient bons, et que l'économie chinoise continuait à se restructurer, en pivotant notamment depuis les investissements vers la consommation et les services.
La Chine a cependant toujours besoin de limiter la croissance du crédit pour garantir une croissance durable, a-t-elle ajouté.