Dernière mise à jour à 16h40 le 27/06
Le Premier ministre chinois Li Keqiang a visité une ancienne entreprise d'Etat revitalisée par l'innovation, s’est entretenu avec des dirigeants d'une startup de cloud computing et monté sur un "vélo super-intelligent" lors de son déplacement dimanche après-midi dans la ville portuaire de Tianjin.
Le message qu'il veut faire passer est clair : la Chine doit compter sur la réforme et l'innovation, et remplacer les anciens modèles de croissance par de nouveaux, et continuer d’aller de l'avant avec la modernisation industrielle.
Au Groupe électrique optique de Tianjin, le fabricant de la première imprimante laser du pays, Li a déclaré qu'il était heureux d'apprendre que la société d'Etat, vieille de plus de 60 ans, encourageait ses innovateurs à lancer de nouvelles entreprises et de transformer leurs idées en produits commercialisables.
En 2015, la société a dépensé 132 millions de yuans (20 millions de dollars), représentant 5,1% de son chiffre d'affaires en recherche et développement, ouvrant la voie pour lui permettre de transformer son mode de croissance traditionnel.
"Pour que les entreprises publiques puissent surfer en toute sécurité sur la vague du marché, ils doivent se livrer au démarrage d'entreprise et à des activités d'innovation, qui sont leurs "planches", a indiqué le Premier Ministre.
Pour accélérer la reprise industrielle, Tianjin a lancé un programme baptisé "Little Giants" pour créer une startup high-tech.
Par exemple, Troila Technology, fondée par un dipl?mé de 23 ans il y a six ans, offre des services de cloud computing permettant aux compagnies de renoncer à la construction à travers l'entretien des infrastructures informatiques en interne, pour éviter les co?ts initiaux.
Son président Zhang Kunyu, a annoncé que l’innovation a permis d’avoir à disposition près de 6 000 produits logiciels et de réduit les co?ts annuels de plusieurs centaines de yuans.
"Cela a grandement renforcé la capacité d'innovation de la startup", en ajoutant que la compagnie avait créé une plate-forme reliant 14 312 firmes à sept institutions gouvernementales et plusieurs banques, afin d’aboutir à une simplification des procédures administratives et de les aider à obtenir des prêts.
Lors de sa visite à Troila technologie, Li Keqiang a souligné que la Chine doit inciter à mettre en place ce genre de plates-formes en combinant les ressources du gouvernement et des entreprises pour une mise à nouveau et une réduction de la surcapacité.
Au terme de sa tournée, Li a enfourché un "vélo super-intelligent" sur un stand d'exposition de la Flying Pigeon Compagny.
Tianjin, la ville de la bicyclette en Chine, tout comme Détroit est la plaque tournante pour les voitures aux Etats-Unis. Cependant, les ventes de son "Pigeon volant", première marque du pays, ont chuté de 20% par an au cours des dernières années.
Cette marque a commencé à prendre son envol en 2015, après une coopération avec Beijing Leeco, une startup de haute technologie pour la construction d’un vélo intelligent qui permet aux cyclistes de configurer les paramètres en fonction des conditions de santé et de route, d’écouter de la musique et communiquer en même temps avec ses amis.
Li Keqiang s’attend à que le monde de l’entrepreneuriat et l'esprit artisanal rendent l'industrie traditionnelle chinoises plus compétitive et mieux adaptée aux besoins des différents clients.
Le Premier ministre chinois s’est rendu à Tianjin un jour avant l’ouverture de la Réunion annuelle des nouveaux champions 2016, connue comme le Forum de Davos d'été, où il a rencontré notamment dimanche soir Klaus Schwab, le président du Forum économique mondial.