Dernière mise à jour à 16h23 le 27/06
Le président américain Barack Obama a abordé le sujet de l'esprit d'entreprise avec le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et autres entrepreneurs lors du Sommet Global Entrepreneurship à Stanford (Californie), le 24 juin 2016. (Le Quotidien du Peuple en ligne/Han Shasha) |
Vendredi 24 juin, en direct de l’Université de Stanford, le président Barack Obama a partagé la scène de la Silicon Valley avec Mark Zuckerberg, le fondateur et PDG de Facebook et d'autres entrepreneurs pour évoquer l'esprit d'entreprise et l'innovation au Sommet Global Entrepreneurship 2016.
Obama a notamment déclaré lors du sommet : ?Dans le monde d'aujourd'hui, où nos économies ont subi des changements dramatiques, où les affaires ne s’arrêtent plus aux frontières, où la technologie et l'automatisation ont transformé pratiquement tous les secteurs et ont changé la manière de s’organiser dans le travail. L'esprit d'entreprise reste le moteur de la croissance, donnant une chance de réaliser ses rêves et de créer quelque chose de grand.?
Alors que Mark Zuckerberg a de son c?té indiqué : ?Pour moi, l'esprit d'entreprise est de créer le changement, et pas seulement de créer des entreprises. Les entrepreneurs les plus efficaces qui j'ai rencontré se soucient profondément de quelques missions et d’un changement qu'ils essaient de créer. Et souvent, ils n’ont pas commencé à s’investir, uniquement dans le but de créer une compagnie.?
Avant son discours, le président américain a enlevé sa veste et retroussé ses manches, ironisant qu’il ne pouvait pas porter un T-shirt comme Zuckerberg (Le fondateur de Facebook rétorquant "Bient?t"), laissant tomber la veste afin de ne pas para?tre trop formel.
Modéréant une table ronde, Obama a demandé à trois jeunes entrepreneurs venant d’Egypte, du Rwanda et de Lima de partager leurs parcours.
Pour Jean Bosco Nzeyimana, fondateur et PDG de Habona Limited, une entreprise qui utilise la biomasse et déchets pour développer des carburants respectueux de l'environnement, utilisés dans l’Afrique rurale : ?Ayant grandi dans un village rural au Rwanda, je passais d'innombrables heures dans la forêt à chercher du bois et de l’eau pour mes parents, et cela n'a pas été juste moi. Mais des dizaines d'autres enfants en Afrique sont confrontés aux mêmes défis. Ils sont impliqués dans des activités laborieuses pour aider leurs parents juste pour avoir un repas, au lieu d'aller à l'école.?
Le Rwandais pensait qu'il pouvait faire quelque chose pour aider ces familles à avoir accès à d'autres carburants alternatifs pour remplacer le charbon de bois qu'ils utilisent depuis de nombreuses années.
Plus tard, une idée lui est venue de transformer du bois de chauffage avec des produits abordables et respectueux de l'environnement sous forme de briquettes et de biogaz. ?Cela fait maintenant deux ans, et j'ai employé plus de 25 personnes, en leur donnant des emplois permanents. et nous tentons d'étendre ce projet dans d'autres régions du pays afin de pouvoir continuer à améliorer l'assainissement, et aussi être capable de fournir ce genre de carburants de remplacement, pouvant améliorer la santé et atténuer les changements climatiques dans le pays et l'Afrique en général.?
Cependant, il se souvient des obstacles dressés à ses débuts. Il a commencé son entreprise quand il avait 19 ans, un age difficilement approuvé pour une telle responsabilité par la population locale. Il a d? donc jouer plusieurs r?les, de l’employé, aux processus de la commercialisation, de la technique, et de la direction. ?Je devais tout faire, afin d’impressionner les premières personnes venant à moi, et de me faire aider à monter concrètement cette société.?
La jeunesse n’a pas été le seul défi pour ces entrepreneurs. Certains ont mentionné que le financement restait l’obstacle commun pour les créateurs d'entreprises.
?Il s’avère que le démarrage de votre propre entreprise n’est vraiment pas facile. Vous devez avoir accès au capital. Vous devez rencontrer les bonnes personnes. Vous devez avoir des mentors qui peuvent vous guider... Et cela peut être particulièrement difficile pour les femmes, les jeunes et les minorités, et d'autres qui n’ont pas toujours eu accès aux mêmes réseaux et opportunités?, a souligné Obama.