Sinopec, le géant pétrolier chinois, a indiqué vendredi qu'il ne refuserait pas les capitaux étrangers alors que la compagnie cherche à attirer des investissements privés et sociaux dans son activité lucrative de distribution.
Sinopec a annoncé le mois dernier qu'il comptait restructurer son activité de distribution et permettre aux capitaux sociaux et privés de posséder 30% des parts de la compagnie.
"Les capitaux sociaux comprennent les capitaux étrangers", a déclaré le porte-parole de Sinopec Lyu Dapeng à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle), après que certains médias ont rapporté que les capitaux étrangers seraient largement tenus à l'écart.
Il a ajouté que Sinopec avait commencé à évaluer les actifs dans le secteur de la distribution et que les politiques spécifiques de cette restructuration étaient toujours à l'étude.
"La politique finale sur la sollicitation des capitaux sociaux sera soumise à l'approbation des départements concernés", a-t-il souligné.
Lors d'une interview accordée en marge de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, Parlement chinois), le président du conseil d'administration de Sinopec, Fu Chengyu, a indiqué que, par rapport aux capitaux locaux, les investisseurs étrangers avaient montré un plus grand intérêt après que la nouvelle a été rendue publique.
Sinopec est la première des trois grandes compagnies pétrolières d'Etat (PetroChina, CNOOC et Sinopec) à introduire des capitaux privés dans son activité de distribution alors que le pays a lancé une réforme pour développer activement une économie de propriété mixte.
L'année dernière, les ventes au détail des produits pétroliers raffinés se sont établies à 114 millions de tonnes dans la partie continentale de la Chine. Selon le bilan annuel de la compagnie, son activité de distribution a engendré 42,7 milliards de yuans (7 milliards de dollars) en 2012.