Dernière mise à jour à 09h00 le 26/05
L'age moyen des Chinois qui étudient au Canada est en chute libre car de plus en plus d'enfants et d'adolescents en age de fréquenter une école primaire ou un collège, et moins d'étudiants d'universités, s'inscrivent dans les établissements d'enseignement.
Selon le dernier rapport mensuel publié par l'avocat spécialiste de l'immigration au Canada, Richard Kurland, les enfants et adolescents inscrits de la maternelle à la terminale représentent 37 % des permis et visas pour études délivrés par l'ambassade canadienne en Chine l'année dernière, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2010.
Pour la seule province de la Colombie-Britannique, 4 306 Chinois se sont inscrits de la maternelle à la terminale en 2014, contre seulement 1 094 en 2009.
Selon M. Kurland, les statistiques suggèrent que les familles chinoises espèrent que leurs enfants obtiendront le statut de résident canadien en les envoyant au Canada à un age plus précoce.
Les experts considèrent qu'envoyer les enfants au Canada à un age plus précoce accélère le processus d'intégration au sein de la société canadienne et améliore de plusieurs fa?ons leurs chances d'obtenir le statut de résident.
M. Kurland pense que le gouvernement canadien pourrait tenir compte de ces évolutions pour accorder la préférence - en termes de statut de résident - aux enfants et adolescents dipl?més des enseignements primaire et secondaire canadiens.
Le marché étant énorme, de nombreux établissements de la Colombie-Britannique recherchent activement les Chinois susceptibles de s'inscrire dès la maternelle et jusqu'en terminale, ce qui préoccupe certains acteurs du secteur de l'éducation.
Mercredi, le Vancouver Sun a cité Paul Romani, fondateur de l'école de Vancouver, Pear Tree Elementary, qui a dit que son école accepte très peu d'élèves étrangers, et que tous les élèves paient les mêmes frais de scolarité. En revanche, un grand nombre d'autres établissements font payer des frais de scolarité significativement plus élevés aux élèves étrangers, ce qui incite les personnels administratifs à rechercher davantage d'élèves chinois.