Une Allemande vivant à Londres a déployé une arme secrète pour essayer de maintenir la Grande-Bretagne dans l'Union Européenne : des calins. Katrin Lock a lancé la campagne ? Hug a Brit ? sur les médias sociaux, appelant les membres des Etats de l'UE à témoigner de leur amour aux Britanniques dans une tentative pour les convaincre de voter oui dans le prochain référendum sur le Brexit. Katrin Lock, qui a créé un compte Twitter dans le cadre de la campagne, a déclaré : ? Nous sommes des citoyens de l'UE qui voulons que les Britanniques restent dans l'Union européenne. C’est notre bombe de l’amour ?, ajoutant ? Nous vous aimons ! Vous faites partie de l'Europe. Ne partez pas, s'il vous pla?t ! ?.

Inspirés par la campagne, des citoyens d’autres pays européens ont affiché des photos d'eux-mêmes, étreignant leurs amis britanniques, dans une campagne de médias sociaux visant les Britanniques qui n'ont pas encore décidé comment voter. On a ainsi vu un message sur Instagram, montrant une fan allemande étreindre son ? idole des jeunes ? Jarvis Cocker, leader du groupe de Britpop Pulp. Dans un autre tweet une femme a posté une photo d'elle-même embrassant une statue de la célèbre auteur britannique Virginia Woolf.

Un grand nombre des messages accompagnant les selfies contenaient des plaidoyers émotionnels et des éloges en faveur de la Grande-Bretagne. ? Londres est le meilleur endroit dans le monde en raison de sa grande diversité de cultures ?, a par exemple écrit Roberta Cucuzza, une internaute. La campagne a été lancée en février dernier, mais c’est surtout ces derniers jours qu’elle a pris de l'ampleur, avec des selfies postés par des Britanniques étreignant des migrants européens vivant en Grande-Bretagne et embrassant d’autres personnes ailleurs en Europe.

Cependant, on ne sait pas comment les Britanniques, qui sont notoirement réservés, vont réagir à cette effusion d'émotion venue du continent. Pour beaucoup, il semble même que la perspective d'un calin venant d'un étranger soit même nettement alarmante... Les sondages d'opinion indiquent que les camps du ? oui ? et du ? non ? sont au coude à coude, tandis que jusqu'à 20% des Britanniques n’auraient toujours pas fait leur choix avant le vote crucial du 23 juin. ? Notre message ne parle pas de statistiques, d'emploi ou des mérites des règles de l'UE sur les bonnets de douche ou les concombres. Nous ne voulons tout simplement pas que le Royaume-Uni divorce de nous ?, a proclamé un manifeste. ? Notre message vient de nos c?urs ?, a-t-il ajouté.