Dernière mise à jour à 09h52 le 25/05
Le gouvernement nigérian vise 2019 pour mettre fin à l'importation de carburant dans le pays, a déclaré lundi Ibe Kachikwu, ministre d'état pour les Ressources pétrolières.
"Je peux autoritairement vous dire que compte tenu des contraintes auxquelles nous faisons face, le plan est que, en décembre 2018, nous aurions réduit notre importation de produits pétroliers de 60%", a affirmé le ministre lors d'une séance interactive sur la suppression de la subvention du carburant organisée par la Coalition des organisations de la société civile (OSC), à Lagos, capitale économique du Nigeria.
Il a dit qu'au moment où les raffineries fonctionneraient à capacité optimale et après le lancement de la production de la raffinerie de Dangote en 2019, le Nigeria serait en mesure de raffiner 1,4 million de barils de pétrole par jour.
"Je vais à la recherche d'investisseurs pour venir participer sur une base de co-entreprise afin de mettre de l'argent dans les raffineries et les faire fonctionner", a indiqué le ministre.
"Ceci est parce que nous aurions apporté assez d'argent pour faire marcher nos raffineries à hauteur d'environ 90%", a-t-il fait savoir.
Selon lui, pour la première fois depuis 10 ans, les trois raffineries du pays fonctionnent, mais à un niveau inférieur à 40% de sa capacité.
M. Kachikwu a déclaré que son désir était d'augmenter la capacité de production de pétrole actuelle de 2,2 millions de barils par jour à 2,6 millions de barils au cours des prochaines années.
Le ministre a signalé que le régime de subvention n'était plus tenable en raison des diverses pratiques frauduleuses par les commer?ants de pétrole et d'autres acteurs du secteur.
Il a ajouté que la libéralisation du secteur encouragerait la concurrence et ferait baisser le prix du carburant au cours des prochains mois.