Une photo du crane du Roi Richard III, mettant en évidence les coups re?us sur la tête. |
La mort et le lieu d'inhumation du Roi d'Angleterre Richard III, dont le célèbre dramaturge élisabéthain Shakespeare fit un monstre assoiffé de sang, est longtemps restée un mystère, jusqu'à la découverte des restes du monarque sur un parking de Leicester en 2012.
Des légistes se sont penchés sur le squelette du roi mort en 1485, qui doit être inhumé l'an prochain dans la même ville. Leurs conclusions confirment la mise à mort brutale du souverain lors de la bataille de Bosworth. Une étude scientifique publiée dans The Lancet laisse entendre que le dernier Roi d'Angleterre à mourir au combat a péri sous les coups nombreux de ses assaillants, qui lui auraient percé le crane alors qu'il était à terre et ne portait plus de casque. Ces blessures à la tête viennent étayer les récits de l'époque selon lesquels Richard III, coincé dans un bourbier, aurait abandonné son cheval avant de se faire tuer par ses ennemis.
Les ossements du roi ont été découverts à Leicester, dans le centre de l'Angleterre, en septembre 2012 lors de la construction d'un parking municipal. Les analyses ADN, qui n'ont pas encore été publiées, ont confirmé que ce squelette vo?té –conforme aux descriptions physiques de l'époque- et présentant des blessures de guerre était bien celui du dernier roi Plantagenêt, tombé non loin de là et enterré discrètement par des frères franciscains.
L'équipe d'études a utilisé des techniques d'imagerie médicale, notamment la tomographie assistée par ordinateur, qui permet de faire des coupes, pour étudier les restes vieux de 500 ans du souverain. Les chercheurs ont recensé pas moins de neuf blessures à la tête qui auraient été provoquées par diverses armes possibles (épées, hallebardes, couteaux, poignards...). Ils ont également relevé une importante blessure au bassin, qui aurait pu lui être infligée après sa mort.
L'ancien monarque sera inhumé le 26 mars 2015 dans la cathédrale de Leicester, dans le cadre d'une cérémonie qui sera le point d'orgue d'une semaine consacrée au roi que des associations de passionnés s'efforcent de réhabiliter.