Dernière mise à jour à 09h00 le 30/03
Dai Bing, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a appelé lundi à la levée des sanctions contre le Soudan dès que possible.
Suite au retrait l'été dernier de la mission de maintien de la paix Nations Unies-Union africaine (MINUAD) de la région du Darfour (ouest), les autorités soudanaises ont assumé la responsabilité primaire de protéger les civils. Il est donc urgent de renforcer leurs capacités de sécurité, a-t-il plaidé devant le Conseil de sécurité.
"L'embargo sur les armes a des impacts négatifs sur le renforcement des capacités du Soudan en matière de sécurité. Le Conseil de sécurité devrait ajuster les mesures de sanction en temps opportun à la lumière de l'évolution de la situation", a noté M. Dai.
La résolution 2620 adoptée en février dernier par le Conseil de sécurité parle de réfléchir à l'élaboration de critères de référence "clairs, bien définis et réalistes" en matière d'ajustement des sanctions contre le Soudan d'ici le 31 ao?t "en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain". La Chine espère que ceci pourra être mis en pratique effectivement, a-t-il dit.
Pour le diplomate chinois, les sanctions unilatérales constituent des barrières au développement du Soudan. Elles échouent souvent à résoudre les problèmes, mais peuvent aussi en revanche créer de nouveaux troubles, en aggravant les crises alimentaire, énergétique et économique, en nuisant aux conditions de vie du peuple soudanais et en entra?nant de nouvelles conséquences humanitaires.
Il a appelé les pays concernés à changer de cap, à essayer de traiter les autres pays sur un pied d'égalité et à travailler ensemble afin de parvenir à des résultats mutuellement bénéfiques.