Dernière mise à jour à 16h02 le 23/03
Face à la pression des cas importés de COVID-19 et à la propagation des épidémies nationales, la Chine doit persister dans sa politique dynamique zéro COVID, a déclaré le 22 mars un expert de la santé de premier plan.
Liang Wannian, chef du groupe de travail principal sur la COVID-19 de la Commission nationale de la santé, a rappelé que la pandémie fait toujours rage dans le monde et que la situation dans les pays et régions voisins s'aggrave, ce qui a pour conséquence que la Chine fait face à une pression continue pour gérer les cas importés. D'autre part, au niveau national, les flambées et les infections en clusters se produisent plus fréquemment, ce qui nécessite de poursuivre la mise en ?uvre de la politique dynamique zéro-COVID du pays, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse.
Un travailleur médical prélève un échantillon sur écouvillon d'un résident pour un test d'acide nucléique de la COVID-19 à Changsha, capitale de la province du Hunan (centre de la Chine), le 22 mars 2022. (Photo / Xinhua)
Comparé au variant Delta, Omicron présente certes un taux de mortalité inférieur et donne lieu à moins de cas critiques, mais il est plus transmissible et peut infecter un plus grand nombre de personnes, a noté M. Liang, ce qui signifie que le nombre de décès et de patients en état critique sera également plus élevé. Par ailleurs, a-t-il dit, le grand nombre de cas asymptomatiques et bénins cette fois est le résultat du fait que le nouveau variant est plus bénin, du taux de vaccination élevé et des mesures efficaces de confinement de l'épidémie.
Selon M. Liang, la Chine est capable de mettre en ?uvre sa politique dynamique zéro COVID grace à des mesures de contr?le efficaces, un taux de vaccination élevé, des tests rapides d'acide nucléique et la compréhension et le soutien de sa population. Il a déclaré que les récentes flambées de COVID-19 ont rappelé aux gens la nécessité de surmonter l'application laxiste des mesures de confinement de l'épidémie et de se débarrasser des malentendus concernant le variant Omicron plus doux, comme le considérer comme une forme plus grave de grippe.
Le variant Omicron n'est pas une grippe grave et il est très dangereux pour les 1,4 milliard d'habitants de la Chine, car le pays dispose de ressources médicales déséquilibrées dans ses différentes régions et les groupes vulnérables n'ont pas terminé leur vaccination et les rappels contre la COVID-19, a-t-il affirmé.
Certains pays, a noté M. Liang, ont assoupli ou complètement abandonné leurs mesures de confinement, mais la Chine a une mentalité de confinement de l'épidémie différente, dans laquelle le gouvernement chinois et le Parti communiste chinois placent la vie des gens au premier rang des priorités.
Par ailleurs, a-t-il déclaré, un niveau d'immunité accru ne doit pas être basé sur l'immunité acquise après l'infection, mais sur un taux de vaccination plus élevé. ? Si nous arrêtons toutes les mesures de confinement maintenant, cela signifie que tous les efforts précédents auront été vains ?, a-t-il averti, ajoutant que personne ne peut dire avec certitude que le variant Omicron sera le dernier. Lorsque le virus s'atténuera, lorsqu'il existera des médicaments et des vaccins plus efficaces et lorsque la situation pandémique s'améliorera à l'échelle mondiale, la Chine adoptera des mesures plus appropriées pour faire face à l'évolution de la situation, a-t-il déclaré.
Pour le moment, la Chine doit encore s'en tenir à la politique de vaccination continue, de contr?le ciblé de l'épidémie et de zéro COVID dynamique, a conclu M. Liang.