La Chine a exhorté vendredi à la résistance face à la désinformation et à ne laisser ceux qui sèment les rumeurs "nul endroit où se cacher", affirmant que la Chine elle-même était la "plus grande victime" de tels mensonges.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, s'est exprimée ainsi, alors qu'elle était invitée à commenter la récente suppression par la plate-forme de réseau social Twitter de dizaines de milliers de comptes.

"Il est évidemment intenable d'assimiler la reconnaissance de la réponse chinoise à la 'désinformation', à moins que le terme ne soit redéfini", a déclaré Mme Hua lors d'un point de presse quotidien, notant que les efforts menés par la Chine pour lutter contre le COVID-19 et les résultats qu'elle avait obtenus étaient réels et que chacun en était témoin. Elle a cité un livre blanc récemment publié par le Bureau de l'information du Conseil des Affaires d'Etat sur la lutte unifiée contre le COVID-19 en Chine, présentant une chronologie claire et des faits concrets.

D'après la porte-parole, depuis le début de la pandémie, certaines personnes et forces de la communauté internationale ont calomnié et dénigré la Chine de manière presque folle et hystérique avec des rumeurs. Elle a cité une note divulguée par les médias américains demandant aux candidats républicains de répondre à la crise du COVID-19 en attaquant la Chine dans le cadre de l'élection présidentielle. Elle a également évoqué de nombreux tweets et retweets diffusant des rumeurs sur la Chine à travers des comptes Twitter liés à des partisans du Parti républicain et de l'aile droite aux Etats-Unis, dont beaucoup portaient la marque d'un "bot".

"Si Twitter estime que ces tweets louant les efforts de lutte contre l'épidémie de la Chine relèvent de la 'désinformation' et que ces comptes doivent être fermés, je me demande ce qu'ils vont faire avec la désinformation réelle qui a indéniablement calomnié la Chine avec des intentions malveillantes ?" s'est interrogée Mme Hua. "Si ceux qui créent et diffusent une telle désinformation peuvent être autorisés à continuer leur chemin et à faire tout ce qui est en leur pouvoir, alors c'est l'exemple parfait de préjugés idéologiques, de préjugés contre la Chine, de l'application flagrante de deux poids, deux mesures et de la confusion entre le bien et le mal. Ce qu'il faut arrêter, ce sont précisément les comptes qui attaquent et calomnient la Chine de manière organisée et coordonnée.

Mme Hua a déclaré que la Chine était la plus grande victime de la désinformation et qu'elle s'opposait toujours à la fabrication et à la diffusion de la désinformation. Les Nations unies et l'OMS ont appelé à plusieurs reprises tous les pays à renforcer la solidarité et la coopération pour lutter contre la désinformation.

"Nous appelons la communauté internationale à renforcer la solidarité et la coordination et à rejeter conjointement la désinformation, afin que les virus politiques comme les rumeurs et les calomnies et les auteurs et manipulateurs qui se cachent en coulisses n'aient nul endroit où se cacher", a-t-elle ajouté.