Dernière mise à jour à 10h02 le 08/11
La Chine a accepté de reprendre les importations de produits de b?uf et de porc canadiens, mettant ainsi fin à une suspension de cinq mois, a annoncé le 5 novembre le Premier ministre canadien Justin Trudeau. ? Bonne nouvelle pour les agriculteurs canadiens aujourd'hui: les exportations de porc canadien et de b?uf en Chine reprendront ?, a-t-il écrit sur Twitter.
La Chine avait interdit les importations de ces produits le 25 juin après que certaines viandes canadiennes ont été testées positives au ractopamine, un additif destiné à l'alimentation animale, et ont été expédiées avec de faux certificats d'inspection.
Le 6 novembre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang, a confirmé que la Chine avait accepté de mettre fin à l'interdiction. Le Canada a proposé des mesures pour remédier aux lacunes dans le processus de certification, a précisé M. Geng, ajoutant que Beijing avait évalué lesdites mesures et en avait conclu qu'elles respectaient les exigences de sécurité nationales.
De son c?té, Charlie Christie, président de l'association des producteurs de b?uf de l'Alberta, a déclaré qu'il s'attendait à ce que la reprise ait un ? effet immédiat sur les marchés ?. Il a indiqué que les prix des veaux étaient ? atones ? cet automne et qu'il pensait que cela aura un effet dans l'ensemble du système ?.
Le président et chef de la direction du Conseil des viandes du Canada, Christopher White, a pour sa part annoncé que des représentants de l'industrie se rendront bient?t en Chine pour rencontrer les autorités ? dans tous les ports ? où les produits de viande canadiens entrent dans le pays.
La partie continentale de la Chine est la cinquième destination d'exportation du b?uf canadien après les états-Unis, le Japon, Hong Kong et le Mexique : selon les données du gouvernement canadien, plus de 500 millions de dollars de porc canadien et près de 100 millions de dollars de b?uf canadien ont été envoyés en Chine continentale en 2018.
Selon la gouverneure générale du Canada, Julie Payette, Ottawa et Beijing pourraient utiliser le cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques de l'année prochaine pour ? réduire les écarts ? entre les deux pays.
Parallèlement, M. Geng a déclaré que la Chine n'était pas responsable des difficultés actuelles que connaissent les relations sino-canadiennes, exhortant le gouvernement canadien à libérer immédiatement la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, à lui permettre de rentrer en Chine en toute sécurité, et de prendre des mesures concrètes pour rétablir les relations bilatérales dans les meilleurs délais.