Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est félicité vendredi des efforts de la Chine pour mettre en ?uvre avec de l'avance ses engagements dans le cadre de l'Accord de Paris.

"Il est bon de le noter car la majorité (des pays) ne sont pas à l'heure", a-t-il dit devant des journalistes lors d'un déjeuner de travail sur le climat.

"Ils sont prêts à annoncer des développements très significatifs dans les énergies renouvelables et dans d'autres aspects", a-t-il poursuivi. "Dans le même temps, ils ralentissent déjà la hausse de leur production d'électricité à partir de charbon", a ajouté le secrétaire général.

Antonio Guterres a promis qu'il ferait tout son possible pour favoriser "une action très forte et engagée sur le climat".

Il a également déclaré que certaines entreprises de premier plan prenaient en compte les risques climatiques dans la formulation de leurs politiques.

"Si vous regardez les élections européennes il y a un an, elles devaient essentiellement porter sur la migration", a-t-il rappelé. Or, elles "ont été beaucoup plus centrées sur le climat", a poursuivi M. Guterres, en expliquant que le climat devenait une question électorale plus importante que par le passé.

Il a exprimé l'espoir qu'"un nombre significatif de pays annoncera d'importantes décisions en matière d'émissions et d'autres aspects" lors du prochain Sommet sur l'action pour le climat qui se tiendra lundi à New York.

"Les prochaines années sont absolument cruciales pour inverser la tendance actuelle. C'est toujours une tendance négative. Les émissions continuent d'augmenter. La situation s'aggrave clairement sur le terrain", s'est inquiété le patron de l'ONU.

Des chefs d'Etat et de gouvernement, des représentants de haut niveau des Etats membres et du secteur privé participeront à ce sommet afin de s'attaquer à "la question cruciale de notre temps".

Il sera précédé ce samedi d'un Sommet sur le climat des jeunes, au cours duquel des participants du monde entier présenteront leurs solutions pour lutter contre la crise.