Dernière mise à jour à 09h08 le 19/07
Les entreprises européennes fondent de grands espoirs sur la deuxième Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE), en particulier sur des mesures plus concrètes concernant l'ouverture du marché chinois, a déclaré Carlo D'Andrea, vice-président de la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine.
"La première fois que j'ai entendu parler de la CIIE, c'était en 2017. J'ai pensé que ce serait un moment important pour notre chambre, puisque la CIIE n'est pas une foire commerciale ordinaire, mais la contribution de la Chine au système mondial de libre-échange", a-t-il déclaré dans une interview exclusive accordée à l'agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
Des chefs d'Etat, des chefs de gouvernement et des responsables de 172 pays, régions et organisations internationales, ainsi que plus de 3.600 entreprises du monde entier, ont assisté à la première CIIE l'année dernière, ce qui a grandement impressionné M. D'Andrea.
"En ce qui concerne nos membres, la participation était importante, car les entreprises ont eu la chance de rencontrer des consommateurs chinois et de trouver de nouveaux partenaires", a-t-il indiqué.
La deuxième CIIE, prévue début novembre, devrait être de plus grande envergure et de meilleure qualité que celle de l'année dernière.
Etant donné que la Chine a été le deuxième plus grand partenaire de l'UE en matière d'exportations et son plus grand partenaire pour les importations en 2018, M. D'Andrea s'attend à ce qu'un plus grand nombre de membres participent activement à la CIIE de cette année, au vu des opportunités commerciales issues de l'amélioration continue de la consommation et d'un pouvoir d'achat plus fort en Chine.
En plus de donner une occasion aux entreprises du monde entier d'entrer sur le marché chinois, M. D'Andrea a déclaré que la CIIE était considérée comme le bon moment pour annoncer de nouvelles mesures de réforme et d'ouverture.
Des mesures majeures pour un niveau plus élevé d'ouverture ont été annoncées lors de la première CIIE, à l'instar de l'abaissement des droits de douane et de la rationalisation du dédouanement, l'assouplissement constant de l'accès au marché, la création d'un environnement commercial de classe mondiale, l'établissement de plus de zones de libre-échange pilotes et la promotion de la coopération multilatérale et bilatérale.
"La CIIE est un moment où les yeux du monde entier seront tournés vers la Chine, et cela pourrait être le bon moment pour avoir des annonces importantes suivies d'actions afin de montrer sa volonté d'ouvrir le marché", a-t-il poursuivi.
En ce qui concerne la coopération commerciale, M. D'Andrea a noté que la Chine et les pays européens avaient beaucoup à s'offrir avec une convergence d'intérêts élevée.
"Il est à noter que le protectionnisme nuit à tout le monde. Avec l'une des relations bilatérales les plus importantes au monde, la Chine et l'Europe doivent travailler ensemble pour compenser l'influence négative du protectionnisme et redynamiser l'économie mondiale".
Fondée en 2000, la Chambre de commerce de l'Union européenne en Chine compte plus de 1.600 membres dans neuf villes chinoises. Selon son enquête sur la confiance des entreprises européennes (en Chine) 2019, qui vient d'être publiée, les entreprises européennes en Chine continuent de voir leur chiffre d'affaires cro?tre de manière stable. De plus, 62% des sondés considèrent la Chine comme l'une des trois premières destinations pour les investissements actuels et futurs.