Dernière mise à jour à 07h56 le 12/12
Les entreprises chinoises au Japon, dont les activités commerciales sont normales, ne doivent pas être discriminées, a annoncé lundi Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse.
M. Lu a fait ces remarques en commentant des informations de certains médias, selon lesquelles la révision des règlements intérieurs sur la passation de marchés publics par le gouvernement japonais publiée plus t?t lundi, visant à prévenir les cyberattaques et à assurer la sécurité informatique, avait en fait pour but d'empêcher de faire figurer Huawei et ZTE sur la liste des achats du gouvernement, à la suite de mesures liées prises par les Etats-Unis.
"Nous avons pris note des règlements du gouvernement japonais sur les marchés publics nouvellement révisés. La partie chinoise a déjà communiqué avec le Japon concernant le dossier via les réseaux diplomatiques", a-t-il indiqué.
Mettant l'accent sur la nature mutuellement bénéfique des investissements et des coopérations commerciales des entreprises chinoises au Japon, M. Lu a indiqué que la Chine encourageait toujours les entreprises chinoises à investir au Japon selon les principes commerciaux, les règles internationales et les lois locales.
"En même temps, nous exhortons la partie japonaise comme toujours à fournir un terrain de jeu juste, transparent et sans discrimination pour les opérations commerciales des entreprises chinoises", a noté M. Lu.
Selon lui, la Chine sera très attentive à l'application des règlements nouvellement révisés par le Japon. "Les entreprises chinoises, dont les activités commerciales sont normales, ne doivent pas être discriminées de quelque fa?on que ce soit, et cela est très important", a-t-il ajouté.
Quant aux préoccupations de la sécurité présentées par le vice-président de la Commission européenne, Andrus Ansip, indiquant que les entreprises technologiques chinoises avaient obtenu des données cryptées à l'aide de "moyens détournés" et sur ordre du gouvernement chinois, M. Lu a noté que la décision d'interdire les opérations commerciales normales d'entreprises chinoises seulement en raison de "spéculations" était "ridicule".
Aujourd'hui, ceux qui affirment que Huawei "pourrait" menacer la sécurité nationale n'ont jamais pu présenter une preuve convaincante sur le fait que cette entreprise portait atteinte à la sécurité nationale d'un pays, a noté M. Lu.
A ce jour, plus de 20 pays ont signé des contrats avec Huawei pour la construction de réseaux mobiles 5G, démontrant la confiance accrue des partenaires internationaux vis-à-vis de cette entreprise privée, a ajouté le porte-parole.