Dernière mise à jour à 16h07 le 01/12
Le président chinois Xi Jinping a indiqué jeudi que la diplomatie chinoise dans la nouvelle ère consistait à promouvoir la construction d'un nouveau type de relations internationales et d'une communauté de destin.
M. Xi s'est exprimé ainsi lors de sa rencontre avec les délégués étrangers participant au Forum international Imperial Springs 2017 tenu entre mardi et jeudi.
D'anciens dirigeants de différents pays, des experts de renom et l'élite du commerce se sont rassemblés dans la ville méridionale de Guangzhou pour échanger leurs points de vue sur la gouvernance mondiale.
Un nouveau type de relations internationales signifie que les pays doivent maintenir le respect mutuel, l'équité et la justice et la coopération gagnant-gagnant, abandonner la loi de la jungle, ainsi que promouvoir le dialogue et le partenariat au lieu de la confrontation et des alliances, a déclaré M. Xi.
Une communauté de destin apportera une paix durable, une sécurité universelle, une prospérité commune, l'ouverture et l'inclusion ainsi qu'un monde propre et beau, a-t-il ajouté.
"En tant que pays comptant plus de 1,3 milliard d'habitants, la Chine contribue à la construction d'une communauté de destin en maintenant sa stabilité et son développement à long-terme", a expliqué le président.
Selon lui, la Chine suivra toujours une voie de développement pacifique et ne recherchera jamais l'hégémonie, à l'inverse de ce qu'ont fait les grandes puissances. En outre, la coopération entre la Chine et les autres pays n'est jamais assorties de conditions destinées à s'ingérer dans leurs affaires intérieures.
La Chine participera plus activement à la gouvernance mondiale, particulièrement en facilitant la résolution politique des questions internationales, en participant aux missions de maintien de la paix de l'ONU et en mettant en oeuvre l'Accord de Paris et le Programme de développement durable à l'horizon 2030, a précisé M. Xi.
"Notre voie de développement du socialisme à la chinoise est le choix de l'histoire et du peuple. Les réalisations historiques de la Chine ont consolidé notre confiance dans cette voie", a-t-il souligné.
Depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, et notamment depuis le lancement de la politique de réforme et d'ouverture en 1978, la Chine a connu de grands changements. Elle est devenue la deuxième plus grande économie mondiale et a amélioré les conditions de vie de plus de 1,3 milliard de personnes, tout en hissant 700 millions de citoyens hors de la pauvreté.
"Le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère", a déclaré le président aux délégués.
Il a expliqué que la tache du pays était de satisfaire les besoins croissants du peuple sur plusieurs plans et que la Chine souhaitait devenir un grand pays socialiste moderne, à la fois prospère, puissant, démocratique, hautement civilisé, harmonieux et beau, d'ici 2050.
Le 19e Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) a établi les lignes directrices pour le développement de la Chine dans les domaines de la politique, de la culture, de la société et de l'environnement, a-t-il noté.
La Chine placera le peuple au centre, mènera une réforme globale et s'ouvrira davantage, a-t-il poursuivi.
"Notre objectif est noble et simple. Au final, nous voulons que tous les Chinois jouissent d'une vie meilleure", a précisé le président.
"La Chine pr?ne que la voie de développement d'un pays doit être décidée par son peuple et qu'il n'existe pas de modèle universel", a-t-il indiqué, ajoutant que la Chine était prête à partager ses expériences de gouvernance nationale avec les autres pays.
Selon les dignitaires étrangers, la Chine dans la nouvelle ère apportera davantage de bénéfices au monde, alors que le pays a fait preuve de leadership dans l'économie mondiale et la promotion d'un monde multipolaire.
Ils ont salué les efforts chinois pour rendre la mondialisation plus équilibrée et inclusive, son engagement envers le partenariat international face au changement climatique et son aide aux pays en développement.
L'initiative "la Ceinture et la Route" et la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures, proposées par la Chine, offrent plus d'opportunités aux autres parties de travailler avec la Chine, ont-ils noté.
L'ancienne présidente lettone Vaira Vike-Freiberga, l'ancien Premier ministre italien Romano Prodi, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, l'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et l'ancien Premier ministre japonais Yukio Hatoyama comptaient parmi les personnes présentes à ce forum.