La Chine est prête à joindre ses efforts avec ceux de l'Union européenne pour promouvoir un sain développement des relations sino-européennes et renforcer la coopération en vue de traiter les défis mondiaux, tels que la crise des réfugiés, a déclaré dimanche soir le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

M. Wang s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec Federica Mogherini, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en marge de la 71e session de l'Assemblée générale de l'ONU qui vient de s'ouvrir.

Le diplomate a rappelé que les deux parties avec tenu avec succès leur 18e sommet annuel en juillet dernier et qu'elles étaient parvenues à cette occasion à de nombreux consensus, ce qui a donné un nouvel élan à leurs relations.

Beijing espère que l'UE va remplir comme convenu ses obligations prévues à l'article 15 du protocole d'adhésion de la Chine à l'OMC et gérer adéquatement toutes les questions sensibles qui touchent aux intérêts fondamentaux de la Chine, selon M. Wang.

L'article 15 de ce protocole stipule notamment que la Chine ne sera plus sujette à des calculs alternatifs pour déterminer les marges anti-dumping sur ses exportations lorsqu'il aura été établi, quinze ans après la signature du protocole signé fin 2001, qu'elle a atteint le statut d'économie de marché (SEM).

Sur ce point, Mme Mogherini a assuré que l'UE accroissait ses efforts conjugués pour remplir ses obligations. Quant au Tibet, elle a assuré que la position européenne sur le sujet n'avait pas changé.

Elle a par ailleurs souligné que l'UE allait profiter des récents sommets du G20 de Hangzhou et UE-Chine à Beijing pour promouvoir une croissance dynamique de leurs relations. Notant que la Chine était un membre important des Nations Unies, la diplomate italienne a indiqué que l'UE souhaitait renforcer sa coopération avec la Chine et voir cette dernière jouer un r?le actif à cet égard.

M. Wang et Mme Mogherini ont également échangé leurs points de vue sur la situation en Afghanistan et en Syrie, ainsi que sur le dossier du nucléaire iranien.