Dernière mise à jour à 08h22 le 26/11
Mei Li, une militante pour les droits des femmes de réconfort, a organisé mercredi une exposition de photos et une conférence à Hong Kong, lors de la journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes.
Mme Li a déclaré qu'elle espérait éveiller la conscience des gens sur le fait que les femmes de réconfort étaient des victimes d'agressions sexuelles.
Vendredi, elle a participé aux funérailles de Zhang Xiantu, une femme de réconfort qui est décédée à l'age de 89 ans dans la province chinoise du Shanxi (nord). Mme Zhang était la dernière vivante d'un groupe de femmes chinoises qui avait poursuivi en 1995 le Japon pour obtenir des excuses et des compensations. En 2009, la Cour suprême japonaise a reconnu le crime, mais a rejeté leurs revendications.
"En plus des maladies gynécologiques et d'autres formes de souffrances physiques, les femmes de réconfort ont des cicatrices psychologiques suite à leur expérience humiliante qui sont encore plus difficiles à affronter", a estimé Mme Li.
"Aujourd'hui, nous sommes dans une ère pacifique, et les histoires misérables des femmes ayant vécu l'esclavage sexuel servira d'alerte pour aborder la question des droits des femmes", a-t-elle annoncé.
"En aucun cas, l'harcèlement sexuel, la violence ou la maltraitance des femmes ne seront tolérés", a-t-elle estimé.
Selon les historiens, environ 200.000 femmes de réconfort, venant principalement de la péninsule coréenne, la Chine et d'autres pays d'Asie du Sud-Est, ont été forcées de travailler dans les stations de réconfort militaires japonaises au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Une coalition internationale de parlementaires contre l'esclavage sexuel a été officiellement lancée lundi au siège de l'ONU, avec des membres fondateurs du Canada, des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande, de la Grande-Bretagne, ainsi que de la République de Corée.
"Le règlement de la question des femmes de réconfort militaires du Japon servira de modèle pour aborder la question des droits de l'homme en temps de guerre pour les filles et des femmes des générations futures", a déclaré le sénateur canadien Yonah Martin, co-président de la coalition.