Dernière mise à jour à 08h46 le 07/07
L'ancien président burkinabè Blaise Compaoré, qui s'était exilé en C?te d'Ivoire depuis sa chute en 2014, est attendu avant la fin de cette semaine à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, a-t-on appris de source officielle.
S'exprimant mercredi, à l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo a expliqué que l'ex-président burkinabè participera avant la fin de la semaine à une rencontre entre les anciens chefs d'Etat du Burkina Faso et l'actuel président, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
"Pour ce qui concerne la rencontre des anciens chefs d'Etat et le chef d'Etat actuel, il y aura bien-s?r une rencontre présentielle. Donc cette venue (de Blaise Compaoré) très probable et même attendue par les anciens chefs d'Etat présents au Burkina Faso afin de tenir une rencontre de haut niveau", a-t-il souligné.
Des proches de Blaise Compaoré ont expliqué que ce dernier est attendu entre jeudi et vendredi à Ouagadougou.
M. Compaoré qui a obtenu la nationalité ivoirienne a été condamné à la prison à vie au Burkina Faso lors du procès de l'assassinat le 15 octobre 1987 de Thomas Sankara dans un coup d'Etat qui l'avait porté au pouvoir.
Réagissant à l'annonce du retour de Blaise Compaoré au Burkina Faso, le collectif des avocats de la famille Sankara a appelé, mercredi dans un communiqué, les autorités judiciaires du Burkina Faso à procéder à l'arrestation de M. Compaoré en exécution au verdict du procès.
Cependant pour plusieurs observateurs, ce retour au pays de M. Compaoré après huit ans d'exil entre dans le cadre d'un processus de réconciliation qui a été amorcé par l'ex-président Roch Marc Christian Kaboré et consolidé par son successeur le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
D'ailleurs, le 21 juin, M. Damiba a re?u en audience les anciens chefs d'Etat, Roch Marc Christian Kaboré et Jean-Baptiste Ouédraogo, témoignant ainsi de la volonté de réconciliation de M. Damiba, pour un Burkina uni, déterminé et solidaire dans la lutte contre l'hydre terroriste, selon un communiqué de la présidence.
La rencontre traduit la matérialisation de l'appel à l'unité nationale et à la cohésion sociale lancé par le président pour plus de cohésion sociale et pour un pays réconcilié avec lui-même et son histoire, selon la même source.