Dernière mise à jour à 09h01 le 01/11
"C'est mon pays d'adoption", déclare le vétérinaire Xiao Renrong en parlant de Djibouti, pays de la Corne de l'Afrique où il a vécu sept ans par intermittence.
Chef d'une équipe d'experts agricoles chinois à Djibouti, M. Xiao est arrivé pour la première fois dans le pays en 2009 afin d'aider, avec ses collègues, à s'attaquer aux maladies causées par les parasites qui affligent les élevages du pays et leurs 120 millions de têtes de bétail.
Chaque jour, bravant souvent la canicule estivale typique de Djibouti, Xiao Renrong passe d'une étable à une autre pour examiner le bétail malade avant de procéder à des diagnostics et à des traitements.
"Sauver le bétail du fléau des insectes redonne de l'espoir aux bergers", explique M. Xiao, car pour nombre d'entre eux, l'élevage est l'unique source de revenus.
En 2009, peu après son arrivée, M. Xiao a effectué une étude sur le terrain. La gravité de la situation sur place a surpris ce vétérinaire chevronné. Le taux d'infection aux parasites chez le bétail était de 100%, tandis que le taux de prévention et de traitement était d'à peine 1%. Chaque année, des dizaines de milliers de têtes de bétail mouraient de maladies transmises par les insectes, et de nombreux bergers, privés de leur seule source de revenus, devaient quitter leur foyer.
Après avoir pris le pouls de la situation, M. Xiao et ses collègues ont lancé des tests de déparasitage. A travers de nombreuses visites d'étude dans les fermes d'élevage locales et d'innombrables essais, ils ont sélectionné des médicaments efficaces et bon marché contre les parasites.
Grace à une dizaine d'années d'efforts de la part de l'équipe d'experts chinois, la campagne de lutte contre les parasites a porté ses fruits. Aujourd'hui, le taux de déparasitage dans le pays a atteint 100%. Les maladies liées aux parasites ont été réduites considérablement, et l'élevage a connu un grand développement dans le pays. Selon des estimations, la campagne a permis à Djibouti d'éviter une perte économique d'environ 240 millions de yuans (37,59 millions de dollars) par an.
A travers un contact quotidien avec les habitants locaux, M. Xiao a noué une amitié profonde avec eux. "J'ai vécu à Djibouti pendant sept ans. C'est devenu mon pays d'adoption. Je continuerai à faire de mon mieux pour aider les Africains", affirme-t-il.