Dernière mise à jour à 10h43 le 29/09
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Pramila Patten, a appelé mardi les dirigeants militaires guinéens à honorer leur engagement à faire respecter la justice, notamment concernant le massacre de 2009.
Aujourd'hui marque le 12e anniversaire du massacre brutal commis à Conakry, en Guinée, au cours duquel au moins 156 personnes ont été tuées ou sont portées disparues, et au moins 109 femmes et filles ont été victimes de violences sexuelles, a fait remarquer Mme Patten.
Elle a déploré qu'en dépit de certains progrès, aucun procès n'ait encore commencé douze ans après ces atrocités.
"Les besoins des victimes de violences sexuelles et d'autres crimes graves restent insatisfaits. Les survivantes continuent à demander justice et réparation, alors qu'elle souffrent de traumatismes physiques et psychologiques encore aggravés par la stigmatisation et le rejet de leur propre famille et de leur propre communauté", a-t-elle affirmé.
"J'appelle tous les acteurs concernés à placer la lutte contre l'impunité pour les événements du 28 septembre 2009 au c?ur de la transition, afin de garantir que les procès puissent se tenir dans les meilleurs délais, que les auteurs soient tenus responsables et que les victimes re?oivent justice, soutien et réparations", a-t-elle ajouté.
Ce n'est qu'en assurant la justice et la lutte contre l'impunité que l'Etat de droit, l'unité et la cohésion sociale seront renforcés et contribueront à garantir que les horreurs des événements du 28 septembre ne se reproduisent plus jamais, a-t-elle ajouté.
"Mon bureau et les Nations Unies expriment leur solidarité envers les victimes des événements du 28 septembre 2009. Nous réitérons notre détermination à soutenir tout effort en faveur de la justice et de la luttre contre l'impunité", a-t-elle déclaré.