Le Premier ministre guinéen Ibrahima Kassory Fofana a assuré samedi les victimes et leurs familles du massacre commis le 28 septembre 2009 par des militaires de la Garde présidentielle à Conakry de la tenue d'un procès juste.

Dans une déclaration officielle dont Xinhua a obtenu copie, il a fait valoir la "détermination" de son gouvernement "à oeuvrer pour la manifestation de la vérité et pour la lutte contre l'impunité".

Selon des organismes onusiens, plus de 150 personnes ont été tuées ce jour-là, une centaine de femmes violées et plusieurs dizaines de personnes disparues lors d'une manifestation organisée dans un stade pour exiger le départ des militaires au pouvoir.

"Tous les présumés auteurs desdites exactions, quelle que soit leur appartenance politique, leur titre, leur rang ou leur grade, devront répondre de leurs actes devant la justice de notre pays", a martelé M. Fofana.

En ce dixième anniversaire du massacre, il a rappelé que l'instruction judiciaire était close depuis 2017 et que les dispositions matérielles ainsi que le renforcement des capacités psychotechniques du personnel judiciaire dans son ensemble étaient en voie d'être mises en oeuvre, faisant l'objet d'un suivi rigoureux du gouvernement guinéen.

Le Premier ministre a noté que le président Alpha Condé avait instruit son gouvernement de prendre toutes les mesures nécessaires pour appuyer le ministère de la Justice et le comité de pilotage pour la tenue dudit procès devant la cour d'appel de Conakry dans les mois à venir.

M. Fofana a assuré que ce procès sera "une occasion de rendre justice aux victimes, de relever le défi contre l'impunité pour construire durablement en Guinée un modèle démocratique ancré sur les valeurs et les principes de l'Etat de droit".