Dernière mise à jour à 09h08 le 24/09
Le Cameroun a consolidé ses succès contre la corruption en 2020 et de nouveaux progrès "remarquables" ont été réalisés dans le nombre de plaintes pour corruption déposées par des citoyens, selon des statistiques rendues publiques jeudi par la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC).
Le nombre de dénonciations de corruption est passé de 400 en 2010 à plus de 23.000 en 2020. Cela traduit que les gens prennent désormais conscience de leur responsabilité en matière de lutte contre la corruption et de contr?le de la gestion des deniers publics, a déclaré le président de la CONAC, Dieudonné Massi Gams à la presse dans la capitale, Yaoundé, lors d'un point de presse pour rendre public le rapport 2020 sur la corruption dans ce pays d'Afrique centrale.
Des milliards de deniers publics ont été récupérés dans la campagne anti-corruption et plusieurs personnes ont été emprisonnées pour pratiques de corruption et attendent leur procès. La lutte contre la corruption va s'intensifier, a ajouté M. Gams.
Malgré les progrès réalisés, le pays a perdu plus de 17 milliards de francs CFA (environ 30.358.515 dollars américains) à cause de la corruption en 2020, selon le rapport.
Le document a identifié le secteur des transports, le régime foncier et la police comme les trois institutions les plus corrompues du pays, ajoutant que les pratiques de corruption étaient endémiques dans la région du Centre où se trouve la capitale, Yaoundé, et la région du Littoral qui abrite le p?le commercial, Douala.
La CONAC, créée en 2006, est un organisme public indépendant placé sous la tutelle directe du chef de l'Etat. Sa mission est de suivre et d'évaluer la mise en ?uvre effective du programme gouvernemental de lutte contre la corruption.