Dernière mise à jour à 09h54 le 28/06
Un couvre-feu a été déclaré dimanche soir à Beni, dans la province du Nord-Kivu, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), après que deux attentats à la bombe se sont survenus dans la ville ce même jour, causant au moins un mort et plusieurs blessés.
UN COUVRE-FEU DECLARE
Narcisse Muteba Kashale, maire policier de la ville de Beni, a décrété le couvre-feu général sur toute l'étendue du territoire après l'explosion de la deuxième bombe qui a fait un mort et deux blessés dimanche soir dans un quartier périphérique de la ville.
A en croire l'annonce faite par le maire, cette mesure va permettre aux éléments des forces de l'ordre de continuer de mener les enquêtes et de sécuriser la ville de Beni et ses environs.
Il a donc appelé la population de la ville de Beni et de ses environs à rester chez elle à partir de cette nuit jusqu'au petit matin où les autorités devraient annoncer des mesures supplémentaires en fonction de l'évolution de la situation dans cette partie du pays.
DEUX EXPLOSIONS EN UNE JOURNEE
Un kamikaze s'est fait exploser dimanche soir dans un quartier périphérique de la ville de Beni, faisant au moins deux blessés, selon des sources policières déployées dans la zone après l'attentat.
Mort dans l'explosion, le kamikaze n'est pas encore identifié. La Police a sécurisé le site pour une enquête plus approfondie.
Dans le journée de ce dimanche, une bombe a explosé dans une église locale, faisant au moins deux blessés et des dégats considérables. Les auteurs de cet attentat n'ont pas encore été identifiés par les autorités, alors que la majorité de la population de Beni l'attribue aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), actifs dans cette zone depuis des décennies.
Le mois dernier, au moins deux imams musulmans ont été abattus dans deux mosquées dans la ville de Beni par des personnes inconnues.
REGION EN PROIE A LA VIOLENCE
Des centaines des personnes ont récemment trouvé la mort dans le territoire de Beni, mais aussi dans une partie de la province de l'Ituri (est), où opèrent simultanément ces rebelles des ADF.
Le gouvernement de la RDC avait déjà condamné l'explosion survenue dimanche matin, promettant de mettre fin à l'activisme des groupes armés dans la région.
Le gouvernement de la RDC "condamne avec la dernière énergie" ce drame, a tweeté son ministère de la Communication, précisant que les Forces armées de la RDC (FARDC) restaient "plus que déterminées à mettre fin à l'activisme des groupes armés dans cette partie du pays".
"La pression militaire qui s'exerce contre ces mouvements terroristes, dont l'ADF/MTM, justifie le comportement lache et cruel déploré ce jour. Ce qui motive davantage les FARDC à intensifier la traque de ces terroristes en débandade jusqu'à leur dernier retranchement", a affirmé le gouvernment.
Depuis mai, les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, en proie à la violence des groupes armés, sont placées en état de siège décrété par le président de la RDC Félix Tshisekedi, permettant aux militaires d'y mener des opérations de grande envergure contre les rebelles étrangers et locaux.